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Règle numéro une dans le monde des faussaires : ne poses pas de questions. Ne cherches jamais à savoir qui est réellement ton employeur, ne cherches jamais à connaitre sa véritable identité. Je n’ai enfreint cette règle qu’une seule fois, elle a causé ma perte.
Autrefois j’avais tout. J’étais un artiste dans mon domaine, j’avais de l’argent… Je n’étais pas un top model mais j’étais tout de même attirant… suffisamment pour séduire quelques femmes. Et aujourd’hui ?! Je n’ai plus rien ! On m’a tout volé ! Mais laissez-moi vous raconter comment tout ceci s’est passé.
Commençons par le commencement. Mes parents n’ont jamais été très riches. Nous habitions dans la banlieue de Paris, un appartement miteux dans un immeuble délabré. Je n’ai jamais été très doué pour les études si ce n’est pour le dessin… Les factures s’entassaient et j’ai rapidement compris que je devrais me débrouiller pour aider ma famille. D’abord en falsifiant les bulletins de notes de mes camarades, puis des cartes d’identités pour que les mineurs puissent entrer en boite ou dans des bars, continuons par des permis de conduire pour les loosers qui n’ont pas été capable de réussir à l’avoir. Rapidement mes services ont couverts les factures que mes parents ne pouvaient payer. Mieux, ils me laissèrent de quoi m’amuser à coté. Et puis mon talent fut reconnu par un vrai faussaire. Un maitre dans notre domaine. Il avait remarqué certaines de mes pièces sur le marché et s’était rendu compte de mon potentiel. Certes j’étais encore jeune et inexpérimenté, j’ai fait quelques erreurs qui lui permirent de me trouver. C’était les dernières que je faisait car par la suite, je devins son élève. Il m’apprit toutes les ficelles du métier, y compris à falsifier des billets de banque ou des chèques. Mes œuvres d’art, car c’est ce qu’elles étaient désormais, étaient parfaites. Personne, pas même mon mentor, n’était capable de voir la différence entre le vrai et le faux.
Et un jour vint cet homme. Il avait beau tenté de le cacher, j’avais bien remarqué que son visage était complètement défoncé. A l’époque, je ne savais pas si c’était de naissance ou non, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Elephant-Man. A voir le regard de mon mentor, ce n’était pas la première fois qu’il le voyait… Et il espérait visiblement ne jamais le revoir. Il voulait de nouveaux papiers au nom de Jack Leto et le plus rapidement possible. Carte d’identité, permis de conduire, carte d’électeur, il voulait la totale et nous avons travaillé d’arrache-pied mais mon mentor et moi avions réussi à tout lui faire en moins d’une semaine. Lorsque nous étions en train de faire les faux de ce cher Jack, mon mentor m’avoua qu’il avait espéré ne plus jamais le voir. Je lui demandait qui était réellement notre client et mon mentor m’avoua ne pas le savoir. Il ne l’avait vu que deux fois auparavant. La première alors qu’il était encore un jeunot dans le métier encore sous la tutelle de son mentor. La seconde il y a quelques décennies et enfin la troisième fois c’était avec moi. A chaque fois il demandait à changer entièrement d’identité. Mais ce qui était le plus effrayant c’est qu’il n’avait pas du tout changé entre le premier et le dernier rendez-vous, même si ceux-ci étaient séparés d’environs 65 ans… 65 ans, mais c’est qui ce gars ? La curiosité étaient bien trop grande et lorsqu’il vint chercher sa commande, je ne put m’empêcher de le suivre et ce que je vis m’horrifia bien plus que son immonde visage. Cet enfoiré était en train de bouffer quelqu’un. Il l’avait mordu et se la jouait Dracula. Bientôt sa victime tomba au sol et je n’eut pas le temps de fuir, le monstre était sur moi.
Une brulure intense au creux de mon cou, bientôt mes forces m’abandonnèrent. J’allais mourir, je le sentais. Avant que je ne sombre à jamais dans les ténèbres, j’eus le temps de voir la victime précédente de Jack… L’expression d’horreur figée sur son visage me fit comprendre que la mort ne serait pas quelque chose d’agréable…
Je ne sais pas combien de temps il s’était écoulé, mais je me suis réveillé. Par quel miracle ? Je n’en savais rien et puis je l’ai vu, devant moi. Jack me regardait, me souriait de tel façon que s’en était insupportable.
« Bienvenue dans mon monde. »
Sa voix rauque me fit frissonner. Jusqu’à présent il ne m’avait jamais parlé, s’adressant toujours à mon mentor. Mais que voulait-il dire par bienvenue dans son monde ? Regardant autour de lui, je me rendis compte que je n’étais pas dans la rue, ni dans un quelconque appartement. Cela ressemblait plus à une salle de maintenance comme on en trouvait dans le métro mais elle semblait abandonnée par les employés du métro et habitée par mon « ami » Jack…
Il me fixa un rictus malsain sur ses lèvres avant de me jeter un miroir et de se délecter de ma détresse. J’étais devenu un monstre ! Je n’avais plus rien d’humain. J’ai voulu pleurer mais je n’y arrivais pas. J’ai voulu sangloter mais je me rendis compte que je n’avais plus besoin de respirer. Perplexe, je le regardais totalement perdu.
« Et oui mon infant, tu es mort… Ou plutôt tu n’es plus vivant. »
Les semaines suivantes, Jack m’expliqua ce que j’étais, ma place dans ce nouveau monde. Nous sommes les nosferatus, des monstres aux yeux des humains, des monstres aux yeux des autres vampires. Ils nous méprisent, nous craignent… Ils font tout pour ne pas avoir affaire avec nous.
Mon nom ? Peu importe j’en change comme bon me semble. Appelez-moi donc Adam, cela suffira pour le moment. Mon visage vous effraie ? Alors priez pour ne jamais voir mon âme.
Autrefois j’avais tout. J’étais un artiste dans mon domaine, j’avais de l’argent… Je n’étais pas un top model mais j’étais tout de même attirant… suffisamment pour séduire quelques femmes. Et aujourd’hui ?! Je n’ai plus rien ! On m’a tout volé ! Mais laissez-moi vous raconter comment tout ceci s’est passé.
Commençons par le commencement. Mes parents n’ont jamais été très riches. Nous habitions dans la banlieue de Paris, un appartement miteux dans un immeuble délabré. Je n’ai jamais été très doué pour les études si ce n’est pour le dessin… Les factures s’entassaient et j’ai rapidement compris que je devrais me débrouiller pour aider ma famille. D’abord en falsifiant les bulletins de notes de mes camarades, puis des cartes d’identités pour que les mineurs puissent entrer en boite ou dans des bars, continuons par des permis de conduire pour les loosers qui n’ont pas été capable de réussir à l’avoir. Rapidement mes services ont couverts les factures que mes parents ne pouvaient payer. Mieux, ils me laissèrent de quoi m’amuser à coté. Et puis mon talent fut reconnu par un vrai faussaire. Un maitre dans notre domaine. Il avait remarqué certaines de mes pièces sur le marché et s’était rendu compte de mon potentiel. Certes j’étais encore jeune et inexpérimenté, j’ai fait quelques erreurs qui lui permirent de me trouver. C’était les dernières que je faisait car par la suite, je devins son élève. Il m’apprit toutes les ficelles du métier, y compris à falsifier des billets de banque ou des chèques. Mes œuvres d’art, car c’est ce qu’elles étaient désormais, étaient parfaites. Personne, pas même mon mentor, n’était capable de voir la différence entre le vrai et le faux.
Et un jour vint cet homme. Il avait beau tenté de le cacher, j’avais bien remarqué que son visage était complètement défoncé. A l’époque, je ne savais pas si c’était de naissance ou non, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Elephant-Man. A voir le regard de mon mentor, ce n’était pas la première fois qu’il le voyait… Et il espérait visiblement ne jamais le revoir. Il voulait de nouveaux papiers au nom de Jack Leto et le plus rapidement possible. Carte d’identité, permis de conduire, carte d’électeur, il voulait la totale et nous avons travaillé d’arrache-pied mais mon mentor et moi avions réussi à tout lui faire en moins d’une semaine. Lorsque nous étions en train de faire les faux de ce cher Jack, mon mentor m’avoua qu’il avait espéré ne plus jamais le voir. Je lui demandait qui était réellement notre client et mon mentor m’avoua ne pas le savoir. Il ne l’avait vu que deux fois auparavant. La première alors qu’il était encore un jeunot dans le métier encore sous la tutelle de son mentor. La seconde il y a quelques décennies et enfin la troisième fois c’était avec moi. A chaque fois il demandait à changer entièrement d’identité. Mais ce qui était le plus effrayant c’est qu’il n’avait pas du tout changé entre le premier et le dernier rendez-vous, même si ceux-ci étaient séparés d’environs 65 ans… 65 ans, mais c’est qui ce gars ? La curiosité étaient bien trop grande et lorsqu’il vint chercher sa commande, je ne put m’empêcher de le suivre et ce que je vis m’horrifia bien plus que son immonde visage. Cet enfoiré était en train de bouffer quelqu’un. Il l’avait mordu et se la jouait Dracula. Bientôt sa victime tomba au sol et je n’eut pas le temps de fuir, le monstre était sur moi.
Une brulure intense au creux de mon cou, bientôt mes forces m’abandonnèrent. J’allais mourir, je le sentais. Avant que je ne sombre à jamais dans les ténèbres, j’eus le temps de voir la victime précédente de Jack… L’expression d’horreur figée sur son visage me fit comprendre que la mort ne serait pas quelque chose d’agréable…
Je ne sais pas combien de temps il s’était écoulé, mais je me suis réveillé. Par quel miracle ? Je n’en savais rien et puis je l’ai vu, devant moi. Jack me regardait, me souriait de tel façon que s’en était insupportable.
« Bienvenue dans mon monde. »
Sa voix rauque me fit frissonner. Jusqu’à présent il ne m’avait jamais parlé, s’adressant toujours à mon mentor. Mais que voulait-il dire par bienvenue dans son monde ? Regardant autour de lui, je me rendis compte que je n’étais pas dans la rue, ni dans un quelconque appartement. Cela ressemblait plus à une salle de maintenance comme on en trouvait dans le métro mais elle semblait abandonnée par les employés du métro et habitée par mon « ami » Jack…
Il me fixa un rictus malsain sur ses lèvres avant de me jeter un miroir et de se délecter de ma détresse. J’étais devenu un monstre ! Je n’avais plus rien d’humain. J’ai voulu pleurer mais je n’y arrivais pas. J’ai voulu sangloter mais je me rendis compte que je n’avais plus besoin de respirer. Perplexe, je le regardais totalement perdu.
« Et oui mon infant, tu es mort… Ou plutôt tu n’es plus vivant. »
Les semaines suivantes, Jack m’expliqua ce que j’étais, ma place dans ce nouveau monde. Nous sommes les nosferatus, des monstres aux yeux des humains, des monstres aux yeux des autres vampires. Ils nous méprisent, nous craignent… Ils font tout pour ne pas avoir affaire avec nous.
Mon nom ? Peu importe j’en change comme bon me semble. Appelez-moi donc Adam, cela suffira pour le moment. Mon visage vous effraie ? Alors priez pour ne jamais voir mon âme.
