Ordo Dracul

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    Petite Compos

    fofolla
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    Message  fofolla Jeu 14 Mai - 15:58

    Pour le moment, je ne peut encore mettre ma petite compos, mais je le ferais se soir, quand je serai à la maison et pas en cours de management ^^.
    Chacun peut la sienne avant, c'est pas interdit.


    J'attends toutes critiques, les bonnes comme les mauvaises. Elles me feront évoluer, et si mes histoire sont meilleures, je pourrais les faire publier (comme elles auraient déjà du y être il y 6 mois. -_-')

    Je rajoute quelque chose. Quand une compo ne plais pas, que vous avez une remarque à faire pour amélioré, dite le par mp, comme ça, ça ne coupera pas la suite de compos.

    Voilà, à vos clavier.


    Dernière édition par fofolla le Sam 23 Mai - 19:53, édité 3 fois
    Svorek
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    Petite Compos Empty Re: Petite Compos

    Message  Svorek Jeu 14 Mai - 17:05

    On peut aussi en mettre des grosses??....
    Non, Elite08, je parle toujours de compos, de rien d'autre.
    fofolla
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    Petite Compos Empty Oreilles Pointues (une nouvelle heroïc fantasy)

    Message  fofolla Jeu 14 Mai - 19:32

    Oreilles pointues



    Un homme aux oreilles pointues court entre les arbres. Il court à une allure folle, mais il ne se prend aucun arbre, il les évite tous, un par un. Mais pourquoi court-il comma ça ? Que fuit-il ? Il arrive devant une falaise où il y a une grotte au plein milieu, à environ 10 mètres du sol. Il s’arrête devant et la regarde attentivement. Puis, quelqu’un cri :
    - Torenn, revient là tout de suite, c’est le chef qui nous envoie. Tu peux te montrer, on ne te fera rien, promis !

    Torenn est un peu enrobé et il est la cible de différents sévices par rapport à son poids et à sa manière de tout rater. C’est simple, il ne sait rien faire correctement, à chaque fois qu’on lui demande de faire quelque chose, il faut toujours que ça se termine en désastre.

    Au pied de la falaise, Torenn prend son courage à deux mains et grimpe pour pouvoir se cacher. C’est son seul point positif, il grimpe vite et très silencieusement. Quand il arrive dans la grotte, il se retourne et regarde le sol. Il voit les cinq autres personnes qui le pourchassaient ; eux aussi ont les oreilles pointues ; normal, ce sont aussi des Elfes. Ils sont tous blonds, il n’y a que Torenn qui a les cheveux noirs. C’est une raison de plus qui explique pourquoi on s’en prend à lui.

    Une voix se fait entendre :
    - Qui ose me déranger pendant mon sommeil ?

    La voix arrive jusqu’aux Elfes.
    - Torenn, descends de là-haut !
    - Guerian, ce n’est pas la voix de Torenn. C’est une voix de fille. Dit Galadrin inquiet. Et une fille dans une grotte ne peut être que …

    Les cinq Elfes se regardent, dans un silence qui en dit long sur la peur qui les envahit.
    Ils crient en cœur :
    - La Veuve Noire de Blisnam !!!

    Et juste après avoir hurlé de terreur, ce qui était très drôle, il faut bien l’avouer, ils courent vers le village.
    - Oh oh !! dit Torenn tout bas.
    - Pourquoi tu ne t’enfuis pas ? Je ne te fais pas peur ?

    Torenn ne dit rien.
    - Pourquoi ne me réponds tu pas ?

    La voix est juste derrière lui, mais Torenn a trop peur de se retourner. Puis la voix fait des bruits bizarres. Alors Torenn se retourne aussi vite qu’il le peut et … personne. Il ne voit personne.
    - Enfin ! dit la voix soulagée. Tu es plutôt mignon. Je peux faire en sorte que plus jamais personne ne s’en prenne à toi. Ce sera long et pénible. Ça t’intéresse ?
    - Qui êtes-vous ? Vous êtes La Veuve Noire de Blisnam ?

    La voix commence à pouffer puis elle rit aux éclats. Après trois bonnes minutes de fou rire, elle reprend.
    - Bien sur que non ! Je suis Elfie. Une Fée.
    - Vous dites n’importe quoi, tout le monde sait que les Fées ont disparu.

    La voix s’énerve :
    - Ne dis pas ça ! C’est à cause de personne comme toi qu’elles ont disparu. Je suis la dernière.

    Torenn se lève et avance dans la grotte dans un nouveau silence. Plus il avance et plus il entend un bruit qui s’avère être des sanglots.
    - Euh… Excuse-moi ? Je ne voulais pas …

    Elle lui coupe la parole :
    - Tais-toi !

    Torenn arrive enfin à Elfie. Il la regarde de haut en bas. Elle a de magnifiques ailes mais elles sont basses. Sans doute parce qu’elle est triste.
    - Je m’appelle Torenn. Je sais ce que c’est … d’être seul, parce que … dans un sens … je le suis.
    - Tu mens, tu n’es pas le dernier de ton espèce !
    - Non, mais je suis le seul à avoir les cheveux noirs et je suis gros … et c’est pour ça que je me suis caché dans ta grotte. Mais si tu y tiens tellement, je peux partir.
    - Non. Tu n’as pas répondu à ma question.

    Elfie se retourne, sèche une larme et lui sourit.
    - Ben alors, ça consiste en quoi ?
    - C’est tout simple. À te rendre meilleur que le plus grand guerrier Elfique. Et personne ne s’en prendra à toi comme aujourd’hui.
    - Comment tu sais que je suis un souffre-douleur ?
    - Tu es venu pour te cacher des Efles qui te suivaient !
    - C’est vrai, j’oubliai ce détail. dit Torenn avec ironie. Bon, je suis d’accord. J’accepte ta proposition.

    Les yeux bleus et jaunes d’Elfie s’illuminent.
    - Bon, on commence après manger.
    - Commencer quoi ?
    - Beh ? L’entraînement pardi !

    Torenn, un peu surpris, regarde Elfie qui lui sourit. Elle aussi a les oreilles pointues, c’est ce que remarque Torenn, alors qu’il y a plus voyant, comme ses ailes. Elles changent de couleur suivant les sentiments de la belle brune.





    Dix ans plus tard, un homme arrive au village Elfique. D’après ce que l’on peut apercevoir, il est grand et plutôt bien musclé, on ne voit pas très bien avec sa cape elfique et sa capuche qui lui recouvre le visage. Il avance doucement. Les gardes s’approchent de lui.
    - Qui es-tu ?

    L’homme relève sa tête. Les gardes ne remarquent que les oreilles pointues de l’homme ; et ensuite ; ses cheveux. Ils sont noirs. Les gardes, stupéfaits, n’osent rien dire, excepté :
    - On te croyait mort !!!

    Les yeux bleus de l’homme se dirigent vers ceux de Perni, l’un des gardes. Perni les regarde, puis, il tombe à terre, raide.
    - Mais, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Perni ? Perni ? dit Lufine, l’autre garde.
    - Il n’est pas mort, juste paralysé. Je veux voir le chef.

    Lufine emmène l’homme à l’allure mystérieuse au chef du village. Arrivé devant la porte, l’homme entre sans frapper. Le chef est assit à table, avec sa femme et le frère de sa femme. Ils le regardent surpris. L’homme, au bout d’un moment, cri :
    - Bonjour père.

    Il retire la capuche de sa cape et regarde tout le petit monde attablé. Le chef s’écrie ensuite :
    - Torenn, comme tu as changé mon fils. Mais, comment … enfin … tu n’es pas …
    - Mort ? coupe Torenn. Non, pourquoi ? Tu es déçu ?
    - Bien sûr que non, voyons ! C’est un soulagement de te voir en vie.

    Les autres Elfes, à l’intérieur de la maison, ne disent rien, ils sont beaucoup trop surpris pour répondre.
    Barien est devenu le chef de village en battant l’ancien chef qui était un tyran.

    Il s’approche de Torenn et le serre dans ses bras, mais le fils ne répond pas. Le silence devient lourd et long, ce qui met mal à l’aise Barien.
    - Bon alors ! Assois-toi et raconte-moi. Où étais-tu pendant toutes ces années ?
    - Je m’entraînais.
    - Tu t’entraînais ? Comment ça ?
    - Pour pouvoir prouver à tout le monde que j’ai ma place ici. J’ai subi l’entraînement d’une Fée.

    Barien commence à rire à pleine gorge. Et au bout de deux minutes, il se calme et dit :
    - Les Fées ont disparu depuis bien longtemps, tu devrais le savoir.

    Puis une voix se fait entendre.
    - C’est à cause de vous si je suis la dernière.

    Elfie apparaît dans une brume grise foncée presque noire.
    - Ah ! Elle est en colère. dit Torenn d’un ton quasi ironique.
    - C’est grâce à moi qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, je l’ai fait courir, combattre, oublier la douleur, et tout ça dans le but de vous combattre. Ce n’est plus Torenn, le gros Elfe qui rate tout …
    - Merci, c’est gentil de ta part. dit Torenn
    - Il est devenu Torenn, Le Guerrier Céleste. Celui qui tuera celui qui a exterminé les Fées et qui veut devenir le maître du monde de Juhichi. fini Elfie sans écouter Torenn.
    - Père, ou devrais-je dire, Cisne. Mon oncle qui a tué mon père. Mon oncle et mon père étaient jumeaux, ce qui très rares pour des Elfes, ils sont même … maudits. Et pour ne pas avoir à vivre avec la malédiction, tu as tué mon père. Et comme je t’ai vu le tuer, tu as demandé à d’autres de me capturer pour que tu puisses, à mon tour, me tuer. Alors tu es déçu que ton plan tombe à l’eau comme ça.

    La famille de Torenn reste sans voix, ils sont scandalisés qu’ils aient pu être berné comme cela.

    Torenn reprend pour une ultime demande :
    - Alors je te défi. Dans un combats sans armes et sans aide. Sur la Grand Place de L’Arbre de Renburne, ce soir, quand le soleil se couchera. Si tu t’enfuis, tout le monde saura que tu n’es en faite qu’un lâche, et je te retrouverai où que tu iras pour venger le meurtre de mon père.


    Cisne réfléchit puis, lui répond :
    - D’accord un combat sur cette place, c’est un combat à mort, alors si je gagne je te tue et je resterai le roi des Efles. Tu n’as pas intérêt à te défiler !!
    - Pourquoi je me défilerai, c’est moi qui te défis ! lui sourit Torenn.

    Il a un regard qui en dit long, il n’a pas l’intention de perdre, il est même sûr de gagner. Cela se sent dans son allure, ses regards, son élocution, et même sans le regarder, on sait déjà que Cisne va perdre.
    Torenn se poste devant une porte et regarde son oncle s’entraîner de par la fenêtre de la maison d’en face. Il s’entraîne durement mais il ne fera sans doute pas le poids face à Torenn. Cependant, Torenn à l’aire inquiet, il le regarde et marmonne dans le peu de barbe qu’il a eu depuis toutes ces annèes.


    Voilà, enfin l’heure arrive, Torenn est déjà en train d’attendre le meurtrier. Quand celui-ci arrive, Torenn retire sa cape, il porte une sorte de chemise vert clair, presque marron qui lui colle sur son torse musclé, par le dur entraînement de Elfie. Aucun des deux ne porte d’arme, une partie du contrat est respecté.
    Cisne commence à foncer sur Torenn, mais il évite le coup. Coups par coups, Torenn ne fait que les éviter. Puis lorsque que Cisne veut lui donner un nouveau coup Torenn le stop à deux doigts, avec l’index et le majeur, le coup de Cisne, qui avait pourtant beaucoup de force, est stoppé. Cisne comprend alors qu’il ne gagnera pas face à lui.


    Il lui faudra tricher, mais comment triché sans que cela ne lui retombe dessus. Cisne, lui pose une main sur l’épaule et lui dit :
    - Je ne te laisserai pas gagner. « Ashefasha »

    Cisne utilise une magie de niveau assez bas pour paralyser Torenn, mais bizarrement le sort ne marche pas, Torenn le regarde et lui répond :
    - Ta magie est bien trop faible vieillard, par contre ma magie est plus ancienne, laisse moi te montrer. « Roskunitarim Balamafine Yerinsé »


    Cisne s’envole au dessus de tous les Elfes et retombe contre un arbre, et à peine à terre, il s’envole à nouveau, mais cette fois ci doucement. C’est Torenn qui fait ça avec son regard, il ne bouge pas un petit doigt.


    - Maintenant comprends-tu, pourquoi tu n’arriveras jamais à me battre. La magie des Elfériques est la plus puissante de toute, et sache que j’en suis un, c’est pour cela que je ne suis pas comme vous. Je suis la progéniture de deux Elfes maudits. C’est comme cela que naissent les Elfériques, et c’est pour cette raison que se sont les plus forts, car ils sont très rares. Et se sont les seuls qui osent faire ce qu’il y a à faire.

    Torenn lève sa main devant son visage, et claque des doigts, soudain Cisne disparaît.
    - Torenn !! Tu l’as … ? s’exclame Guerian, avec un sentiment qui mélange peur et surprise.
    - Non, il est dans les Catacombes de La Veuve Noire de Karanor, dans le pays de Drinorkorn. Il n’y que cette destination que je puisse faire avec ma magie. lui répond-t-il en souriant. Elle cherche un nouvel époux.


    Tout le monde au village, commence à rire à pleine gorge, en imaginant la scène entre Cisne et cette créature. Elfie refait son apparition devant tous les Elfes, et Torenn la regarde, la remercie et lui demande de rester près de lui pour l’aider dans sa nouvelle quête : Protéger et guider tous les Elfes de son village.
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    Message  Roy Sam 16 Mai - 14:56

    Je post ici le background d'un autre de mes persos. Le regretté Thomas Apcher, mort comme un naze après avoir loupé un jet de survie et cramé au soleil... Et dans la suite, des choses que j'avais imaginé pour lui et qui bien sur ne lui sont jamais arrivé ><


    Histoires torturées sorties d'un esprit déluré

    Londres 1888... Un nouveau jour se lève sur notre belle capitale, un nouveau lever de soleil me sauve de la colère de mon maitre. Des entailles me recouvrant tout le corps, je rentre péniblement chez moi. Je suis encore en vie et n'ai plus rien à craindre... Tout du moins jusqu'à ce soir.

    Je me présente, je me nomme Thomas Apcher et suis étudiant en médecine et l'assistant d'un médecin qui ne me laisse que les taches ingrates... Mais ce n'est pas lui le maitre dont je parlais... Non, lui n'est rien à coté de mon maitre... Laissez-moi vous conter mon histoire.

    Un soir, je fus "invité" à disséquer le corps d'une jeune femme d'une vingtaine d'année dont la cause de la mort était inconnue. Alors que j'allais commencer mon travail, je ne pus m'empêcher d'admirer sa beauté. Elle avait tout d'un ange descendu des cieux. Un teint ni trop clair ni trop mat, des lèvres pulpeuses... Et cet air si serein qu'elle arborait! Tout en elle m'attirait mais sans que je sache pourquoi j'appréhendais le moment ou j'entaillerai son corps si magnifique...

    La lame de mon scalpel touchait enfin sa chair lorsqu'un homme, visiblement dans le début de sa trentaine, m'empêcha de continuer mon mouvement. "Je vous conseille, jeune homme, de ne pas toucher à ce corps parfait" m'avait-il dit sur un ton calme est dénué de toute agressivité. Je m'apprêtais à lui répondre qu'il n'était pas bien plus vieux que moi lorsque je lu dans ses yeux une expérience plus importante que celle de la plupart des hommes que j'ai pu croiser durant toute ma vie. "Aidez-moi à l'emmener loin de cet endroit macabre pour que sa beauté brille à nouveau et vous serez bien récompensé". L'argent ne m'intéressait pas mais que voulait-il dire par "sa beauté brille a nouveau"? Elle est déjà si belle, je ne pouvais concevoir de chose plus magnifique. Intrigué et à la fois apeuré, je le suivis jusqu'à sa demeure. Comment avons-nous réussi à sortir de la morgue et à aller jusque chez lui, avec le corps de la jeune fille, sans être aperçu? Je ne le sais pas et ne le saurais jamais.

    "Veilles sur elle jusqu'à ce que sa beauté se reveille à nouveau." Je ne comprenais pas mais m'exécutais tout de même. La curiosité et l'envie de rester avec cet ange était bien plus grande que la peur que j'éprouvais en regardant cet homme si mysterieux. Pendant trois jours, je suis resté au coté du corps sans comprendre ce que j'attendais, lorsqu'un soir, ses yeux s'ouvrirent. C'était impensable! Et pourtant la seule chose à laquelle je pensais était que l'homme mysterieux avait raison, la beauté de la jeune femme venait à nouveau de se reveiller.

    La terreur et l'emerveillement si intimement mêlés faisait battre mon coeur à tout rompre. Plus d'une fois en quelques secondes j'ai cru que ma vie s'arrêtait mais c'est quand j'ai croisé le regard de l'homme qu'elle appela "père" que je compris que ma fin était proche.

    Au lieu de cela, il me dit qu'il avait besoin d'un serviteur et que c'était mon jour de chance. Il m'expliqua qu'il était, tout comme la jeune femme du nom de Elisabeth, éternel et qu'il se nommait Andrew Howells. Qu'il me laissait deux choix: Vivre éternellement à son service, ou mourir de suite. Vivre ou mourir, le choix fut vite fait... la peur aidant et le fait que je m'imaginais déjà en train d'amasser un savoir énorme et d'aider la progression de la médecine me firent dire oui.

    Voilà déjà trois ans que je sers au mieux mon maitre, subissant ses colères dévastatrices et endurant des supplices parfois atroces. Une telle rage n'est pas humaine, soyez-en sur... Mais après tout, qui suis-je pour le juger? N'ais-je pas vendu mon âme au diable pour tous vous survivre?


    ----------------------------------------------------------------------

    "Mon père.

    Je ne pense pas que vous vous doutiez qu'un jour, je puisse envoyer pareille missive. A vrai dire, moi-même ai du mal à y croire. Je pensais juste en finir avec vous tout comme je l'ai fait pour Joshua, et voilà que j'essaye de justifier les évènements qui suivront la lecture de cette lettre. Vous me connaissez. Il s'est passé il y a quelque temps une chose , qui, je l'espère, est encore gravée au fer rouge dans votre mémoire comme elle l'est gravée dans mon cœur mort. Si je vous envoie ceci, c'est afin de vous expliquer l'horreur que l'homme d'honneur que vous êtes a eu la cruauté de provoquer. Pour cela, je ne compte pas remonter très loin. A vrai dire, seuls des évènements majeurs suffiront à vous damner. Le début, et la fin. Rien d'autre, le reste n'est que discours. Seuls le début, et la fin...


    Tout a commencé le 2 septembre de l'année 1888. Ma mère venait de mourir et je rentrai afin de lui faire mes adieux et de la pleurer en famille, enfin en famille... Il ne restait plus que Joshua et moi-même de vivant, Denis s'étant suicidé quelques jours plus tôt. Ca y'est, la mémoire vous reviens? Bien... Je continue. Vous vous souvenez sans doute qu'en cette sombre nuit, la folie s'est emparée de moi et m'a poussé à m'attaquer à mon propre frère? La vérité, c'est que je ne voulais pas le tuer, c'est que je voulais NOUS tuer tout les deux. Lui méritait de mourir pour le "suicide" de mon petit frère quant à moi... vivre en connaissant ces horribles choses, ces sanglants et macabres secrets que même vous ne pouvez imaginer dans votre pire cauchemard, je voulais que tout cela cesse! Et vous m'en avez empêché. Vous m'avez puni à continuer de vivre. Par votre faute je ne serais sans doute plus jamais libre de choisir ma propre fin, la bête m'en empêchera...

    Vous vous demandez surement de quelle bête que peux parler. Rassurez-vous, ce n'est pas de votre pathétique diable que je parle mais de la bête qui m'habite depuis que j'ai été mordu par Sir Andrew Howells. Ce nom ne vous dit rien? Mais si, souvenez-vous ce mystérieux sauveur qui m'a pris sous sa tutelle et m'a empêcher de finir à l'asile. Cet homme dont j'étais l'esclave depuis déjà 3 ans et dont je continue d'être l'esclave bien que je sois devenu l'un de ses pairs. En m'arrêtant cette nuit-là, vous m'avez condamné à une éternité de servitude. Vous m'avez condamné à vivre sans être réellement vivant, à ne plus être libre de mourir bien que je sois déjà mort.

    Mon père, vous êtes coupable du plus atroce des crimes que l'humanité ait créé. Je laisserai à St Pierre le soin de juger de votre crime mieux que quiconque, je ne ferai que vous envoyer face à lui."






    Thomas recracha une bouffée de fumée alors qu'il repliait soigneusement la lettre qu'il gardait auprès de lui depuis plus d'un siècle. Il n'avait finalement jamais donné a lettre au père Warren. Il s'était juste contenté de le tuer sommairement, sans aucune raison et sans autres mots que "Vas en enfer, prêtre de merde".

    Par la faute de ce prêtre, il avait souffert encore de nombreuses fois. Finalement, Thomas avait du s'infliger l'ultime blessure afin de se liberer du joug d'Howells, il avait du le tuer. Aujourd'hui encore, il avait l'impression que son cœur allait s'extirper de son abdomen à chaque fois qu'il se remémorait cet atroce souvenir. Sortant son briquet, il s'alluma une nouvelle cigarette et mis le feu à la lettre. Tout cela n'avait plus d'importance désormais. Il avait refais sa vie ici, à New-York et avait oublié tant bien que mal Howells et Elizabeth, tout deux morts dans un mystérieux incendie d'après les autorités de Londres.

    "Quelle merde..."

    Jetant un dernier regard à la ville qui s'étendait sous lui, Thomas fit demi-tour, lâchant les restes enflammées de la lettre et redescendant de l'immeuble sur lequel il s'était réfugié.


    ----------------------------------------------------------------------

    "Tu as finalement accepté de répondre à mon invitation... Je t'en remercie Joshua."

    C'est un Thomas Apcher plus fatigué que jamais qui ouvrit la porte de sa demeure à son frère ainé. Des rides commencaient à apparaitre sur le visage de Joshua Apcher et ses cheveux se clairsemaient alors que Thomas, lui, ne semblait pas souffrir du temps qui passe.

    "Le temps me rattrape Thomas, mais toi le mal te ronge. Tu es le plus à plaindre de nous deux...
    -Sans aucun doute... Mais tu ne sais pas à quel point tu as raison... Enfin tu le sauras dans quelques instants. Tout ce que je te cache depuis tant d'années, je vais maintenant le révéler. Je n'en peux plus. Le fardeau est trop lourd à porter.
    - On dirait les aveux d'un condamné à mort...
    -Non... Mort, je le suis déjà depuis longtemps."

    Il prit une grande inspiration, servit deux verres de vin, en prit un et tendit le second à son frère.

    "Je vais te demander de ne jamais m'interrompre, quoique je dise. C'est déjà assez difficile comme cela.

    Cela fait maintenant plusieurs années que j'ai tenté de te tuer. La verité c'est que déjà à cette époque, j'étais mort. Ma vie ne m'appartenait plus, elle était la propriété de Andrew Howells, mon maitre. Ne me regarde pas ainsi, je n'ai joué ma vie à aucun jeu et je ne pouvais pas m'enfuir pour la simple raison que j'étais lié à lui par le sang. Vois-tu, il existe des choses que l'homme préfère cacher que de les affronter en face... Les créatures de la nuit en font partie... Les vampires. Non je ne suis pas fou, tout ce que je te dis est la pure vérité. En voici la preuve."

    Thomas prit un couteau. Instinctivement, Joshua sortit son pistolet et le pointa sur son frère cadet. Un sourire amusé apparu sur le visage de Thomas. Les années s'étaient écoulées mais son frère n'avait visiblement pas oublié cette nuit où il avait failli mourir.

    "Ne t'inquiètes pas, je ne compte pas te blesser avec."

    Se tailladant la paume de la main, Thomas la montra à son frère, parfaitement immobile et le pistolet toujours pointé sur le jeune Apcher. Il essayait de prendre un air détaché alors qu'il voyait la plaie que son frère s'était infligée se refermer devant ses yeux.

    "Je bois son sang et reste ainsi son esclave. Je ne souffre pas de la fatigue, des maladies, du temps tant que j'ai de son sang qui coule en moi. Je suis immortel mais j'ai perdu ma liberté pour cela...

    Je vois dans tes yeux de l'envie, la peur de la mort te hante mon frère et cette révélation semble te faire plaisir... 'Trouvons un vampire et prenons lui son sang!' Bonne idée si ce n'est que tu en devient dépendant, que tu ne pourras plus jamais t'en passer... Et que ce n'est pas parce que tu es un célèbre Notaire que tu pourras trouver ce produit si rare. De toute facon cela n'a plus d'importance. Bientôt je ne serais plus un simple humain esclave d'un vampire. Bientôt je serais moi-même un vampire. Inutile de me jauger du regard en esperant trouver un moyen d'avoir mon sang et ce pour deux raisons... La première est que je ne ferais pas vivre à quelqu'un ce que j'ai vécu pendant tant d'années... La seconde, c'est que dans ton verre de vin, j'y ai ajouté un peu de cyanure.

    Bonne nuit mon frère... Embrasses tout le monde de ma part."

    Ramassant le pistolet qui était tombé par terre, Thomas sortit de sa demeure alors que son frère mourrait lentement mais surement...
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    Message  Svorek Lun 18 Mai - 22:15

    Soyez sympa, c'est la première fois que je m'attaque à du récit contemporain ^^


    « C’est bien la première fois que je vois ça » dit Gabrielle alors qu’elle enlevait le drap couvrant le cadavre qui se trouvait sur la table d’autopsie.
    Devant elle le corps mort de Nathaniel était allongé, le visage paisible malgré l’atroce douleur que sa terrible mort lui avait certainement causé.
    « Tout de même, planter un pieu dans le cœur d’un être humain. Quel acte de barbarie. J’aurais vraiment tout vu dans ce métier. »
    Elle prit une paire de gants, et avant de les mettre, elle caressa le visage de Nathaniel. Elle se rappelait leur première rencontre, il y à maintenant sept jours.
    Gabrielle venait de sortir de la morgue. Le travail de médecin légiste à quelques avantages. Il permet en effet de travailler en toute tranquillité, sans être gêné ni par ses collègues, ni par ses patients. Les médecins généralistes ou les chirurgiens ne peuvent pas en dire autant, c’est certain. Mais les horaires et le lieu de travail ne sont pas parmi les meilleurs choix. Il y a de meilleur choix que de se lever tous les matins pour se rendre à la morgue, mais Gabrielle s’en était rapidement accommodée. Comme à son habitude, la jeune femme d’une trentaine année devait retrouver son ami Peter au bar « Le Maryland ». Elle entra et s’approcha presque machinalement du comptoir, aux places que Peter et elle s’installaient habituellement. Elle commanda le même cocktail que d’habitude, à base de vodka et de liqueur de menthe et demanda à la serveuse, une blonde pulpeuse d’une vingtaine d’année dont le t-shirt floqué au nom de l’établissement ne laissait qu’une maigre part à l’imagination, si elle avait vu Peter. Gabrielle et son ami sont connus au « Maryland ». Ils viennent tout deux boire un verre ici tous les vendredis depuis maintenant deux longues années, depuis leur premier rendez-vous. Jenny, la serveuse lui répondit que non, Peter n’était pas encore arrivé. Gabrielle regarda anxieusement sa montre. Peter était quelqu’un de très ponctuel. Il lui était arrivé d’être en retard, mais à chaque fois, il envoyait un message, ou passait un coup de fil. Lui qui n’aurait jamais raté un rendez-vous avec Gabrielle, avait bientôt dix minutes de retard.
    « Comment peut-on poser un lapin à une femme aussi belle que vous ? »
    Gabrielle se retourna. L’homme qui venait de lui parler était assis à côté d’elle. Elle ne l’avait pas remarqué, tant elle s’inquiétait du retard de son ami. Il avait un le teint pâle et des yeux très sombres. Ses longs cheveux noirs s’étalaient sur ses épaules et dans son dos et il portait une longue veste en cuir.
    « Qu’est-ce qui vous dit qu’on m’a posé un lapin ? »
    « Une très jolie femme d’une trentaine d’année, seule dans un bar un vendredi soir. Soit elle cherche un homme, soit on lui a posé un lapin. Cela fait dix minutes que vous regarder votre montre toutes les vingt secondes »
    Cela avait sa première conversation avec Nathaniel. Sa compagnie avait quelque chose d’apaisant. Malgré sa vingtaine d’année, il semblait avoir l’expérience d’un homme qui aurait vécu un siècle. Il commanda un autre verre pour lui et pour Gabrielle, et rapidement, la jeune femme avait oublié que Peter aurait du la rejoindre. Nathaniel était littéralement envoutant. Gabrielle discuta plusieurs heures avec Nathaniel, sans même s’en rendre compte. Ils se quittèrent alors que la nuit était très avancée. Nathaniel s’était approché d’elle, et avait passé sa main dans la longue chevelure brune de la jeune femme, et avait déposé un long et langoureux baiser sur ses lèvres. Gabrielle s’était laissé faire, sans même vouloir lutter.
    Gabrielle retourna jusqu’à son appartement à pied, comme elle le faisait tout les soirs, sous la blanche lueur de la lune, pensant que jamais elle ne reverrait Nathaniel, et se demandant qu’elle serait l’excuse de Peter pour son absence de ce soir.
    Le lendemain, ne supportant plus d’attendre, elle composa le numéro de téléphone de son ami, mais personne ne décrocha.
    « Maudit téléphone ! Et maudit Peter ! »
    Un week-end normal pour Gabrielle consiste en un samedi matin à faire des courses et un samedi après-midi à lire dans le parc, en bas de son immeuble. Le samedi soir, Gabrielle va souvent voir un film avec quelques amies à elle. En effet, entre elle et Peter il n’y a rien d’officiel. Le dimanche midi, elle part manger chez sa mère, et elle ne rentre que le dimanche soir. Et ce week-end est presque comme les autres pour Gabrielle, mis à part qu’elle pense à l’absence de Peter le vendredi soir, mais aussi et surtout à Nathaniel, l’étrange Nathaniel, rencontré le même soir.
    Le lundi annonçait un début de semaine normale pour la jeune femme. Un nouveau corps apporté par la police judiciaire promettait du travail à Gabrielle, elle qui, plusieurs fois dans la journée, s’aperçut que son esprit vagabondait tantôt pour se demander ce qui avait pu arriver à Peter, craignant même de le voir ici, à la morgue, sur une table d’autopsie, et tantôt se rappelant la baiser de Nathaniel. Le lundi soir, au lieu de rentrer directement comme elle le faisait toutes les semaines, elle se dirigea vers le « Maryland ». Instinctivement elle s’installa à la même place que le vendredi, et commanda le même cocktail en demandant si la serveuse avait l’homme de vendredi soir revenir, et s’il était ici aujourd’hui.
    « Il est là »
    Gabrielle se retourna en entendant la voix de Nathaniel. C’était bien lui qui avait répondu, et il se tenait là, derrière la jeune femme, approcha doucement son visage de la nuque de Gabrielle, respirant l’odeur de ses cheveux. Toute la soirée, Nathaniel et Gabrielle discutèrent, se tenant la main, se souriant, et alors que l’heure de se quitter arriva, comme le vendredi Nathaniel déposé un baiser sur les lèvres de Gabrielle.
    C’était la dernière fois que Gabrielle voyait Nathaniel, la dernière fois qu’elle le voyait vivant. A présent il était là, sur cette table dans cette salle aux murs blancs, avec ces outils chirugicaux sur cette petite desserte.
    Après avoir enfilé sa paire de gants, Gabrielle tira fortement sur le pieu en bois que l’assassin avait planté dans le cœur de Nathaniel, et alors qu’elle posait le morceau de bois sur une table tout proche, elle sentit une caresse froide dans sa nuque. La même sensation que lorsque sa main touchait celle de Nathaniel, la même sensation que lorsqu’il l’embrassait. Elle voulait crier, mais sa bouche ne put émettre aucuns sons.
    « Tu ne te rends pas compte à quel point c’est douloureux. J’ai du en faire des efforts pour me retrouver seul avec toi, pétasse. »
    C’était les dernières paroles que Gabrielle entendit avant de ressentir une terrible douleur à la base de son cou et déjà son souffle de vie s’échappait.
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    Message  fofolla Sam 23 Mai - 10:45

    Seul ?


    Il fait noir. Je tâte les murs, ils sont courbés. Je continu de suivre les murs. Ça ne fait qu'une courbe, comme si j'étais à l'intérieur d'un cercle. Je commence à avoir peu et je m'arrête. Je n'entend que ma respiration et mon échos. Je doit surement être seul dans cette endroit. On pourrait croire que l'on m'a mis dans les oubliettes. Je mourrai seul, ici. Surement dans peu de temps.

    Puis, j'entends un bruit de grille. Mes yeux se sont un peu habitués au noir mais je vois encore flou, tout n'est pas net. Je n'arrive pas à voir plus loin que la longueur de mes bras. Ce bruit m'inquiète. Il a été bref mais je continu encore à me demander ce que c'était.

    Bientôt, je pourrai voir tout, et j'aurai certainement moins peur. Si une fille serait avec moi ici, je devrais faire preuve de courage, mais en ce moment, mon courage a volé en éclat quand ce bruit a surgit. J'entends des bruits de pas. Comme si quelqu'un marchai sur du plancher, au dessus de moi. Il semblerai que quelqu'un m'a enfermé dans cette endroit et recouvert le plafond. Si c'est ça, c'est vicieux de leur part. Car ils sont sûr que je resterai à jamais dans cette endroit. Il faut que je cherche un moyen de sortir de là. Je me relève et retâte les murs en suivants leurs courbes; si, au bout d'un certain temps, je tourne encore, dans ce cas-là, je me laisserai mourir. Je les tâte tous, ils sont tous pareils. Ils font tous la même courbe. Mais je sens que le sol change, est-ce que c'est bon signe. Il est plus mou, de là je suis parti, le sol était dur, comme si c'était du ciment u une matière dans la même genre. Mais là, on dirai de la terre molle, ou de la moquette, mais la moquette c'est impossible ça serait plutôt de la mousse alors. Enfin bref, je continu d'avancer, puisqu'il y a enfin quelque chose qui change dans cette endroit, ça me rassure enfin, du moins un peu. Parce qu'avec ces bruits, je suis de plus en plus inquiet, j'ai l'impression qu'ils m'entendent. Mais cela peut-il bien être, bon sang. Ça m'énerve de ne pas savoir. Eh oui, moi en temps normal je suis très curieux, je veux toujours tout savoir, et si ça embête les autres, eh bien, je le fais quand même.

    Ce sont peut être mes amis qui veulent me faire une blague. En tout cas, si c'est le cas ça ne me fait pas rire du tout. C'est de l'humour noir dans ces cas-là. Et moi, je ne fais jamais ça. D'accord je fourre mon nez partout, et alors? Qui ça dérange? À part les personnes auxquelles je pose tout le temps les même questions. Les questions genre : « c'est quoi ? », « de qui tu parle ? », « je peux savoir ? » ou encore « dis-moi tout, je veux tout savoir ».

    C'est vrai que je suis beaucoup trop curieux, mais je n'y peux rien, c'est ma nature, - vous savez ce que l'on dit, chassez le naturel et il revient au galop - si je ne suis pas curieux, je serai quoi, moi, une personne que l'on pourrai définir en « connard ».

    Et puis ce n'étaient que des questions, ils n'y a rien de mal à poser des questions, d'accord c'est chiant, mais bon, ça ne tue personne à ce que je sache.

    Le bruit de grille revient. Puis une voix :
    - Prophetus, viens voir papa... tu as bien mangé?

    C'est à ce moment que je suis le plus inquiet, apparemment, on m'aurai enfermé avec une bête. Et pas une petit, d'après le nom, ça m'étonnerai que ça soit un chihuahua. Oh et puis, tan pis, je fonce et on verra bien. Et puis si je peux sortir après, autant que j'y aille à fond. Je cours à fond pour sortir, je cours à toute allure en touchant le mur pour ne pas m'en prendre un. Je repense à tout le monde, ceux qui m'ont toujours soutenu, là je me rend compte de mes vrais amis, et il y en pas beaucoup. Cet endroit est vraiment grand. Je vois un peu de lumière, je m'arrête pour voir si je peux encore foncer un peu puis sortir de la le plus vite possible.

    - Aller Prophetus, tu va pas faire ton difficile non? D'habitude tu aimes bien ça, non?
    Ça sent mauvais. Tant pis je n'arrive pas à voir mais je fonce quand même. Je redémarre pour courir aussi que Flash ou que Superman (même si c'est impossible j'aime bien cette image), et je passe la porte et rentre dans l'homme qui discutai avec son animal. Je vois un homme gros, grand, chauve, avec des lunettes ronde et assez grosse, il a un vieux pull et un jean troué. Il me fait peur, je n'ai pas honte de la dire, j'ai peur de cet homme. Il me regarde surpris, il commence à vouloir me parler mais j'ai trop peur je me sauve en courant. Je suis tout sale mais au point où j'en suis je préfère me sauver très vite de cette maison. Je tiens à ma vie. Puis je regarde ma maison et juste à côté, alors je rentre vite dedans, la porte est ouverte mais il n'y a personne dedans. Je vais prendre une douche et va me couché après avoir fermé toutes les portes.
    Quelqu'un sonne à la porte, je continu d'avoir peur mais je prend mon courage, enfin le peu que j'ai, à deux mains et va ouvrir la porte. C'est cet homme, c'est mon voisin alors que je ne l'avais jamais vu avant. Je referme la porte aussi vite et il me dis à travers la porte :
    Aller mon garçon, ouvres ! Je vais tout t'expliquer ! En faite, tes parents m'ont demandé de te prendre pour la soirée parce qu'ils sont partis au restaurant.
    Alors pourquoi les portes étaient-elles ouvertes alors?
    Parce qu'ils m'ont dis qu'ils n'arriverais sûrement pas à rouvrir les portes s'ils les fermé avant de partir parce qu'ils ont l'alcool facile.

    Ça c'est vrai, ça a toujours était comme ça avec eux. Je rouvre la porte et lui présente mes excuses, mais je ne suis pas autant convaincu que ça.
    - Mais comment ça se fait que je ne vous ais jamais vu alors?
    - Normal, j'ai emménager hier matin et le soir tes parents m'ont invité à boire un coup pour ma bienvenu m'ont-ils dit. Puis quand je suis arrivé tu étais déjà dans les pommes, toi et tes parents vous avez tous l'alcool facile, j'ai pu le voir hier soir.

    En attendant l'arrivée de mes parents, nous discutâmes de plein de chose. Et c'est à 5h30 que mes parents sont rentrés à la maison. Mais quand ils ont vu la lumière ils ont eu peur qu'il y ai un voleur alors, ils sont rentré avec un bâton pour se défendre. Et ils m'ont tous expliqué après m'avoir soigné d'un mal de crâne fait par mon cher père à la limite du coma. En faite, j'étais en garde chez le voisin, qui a comme animal un cochon d'inde, la nuit pour pas que mes parents soit dérangés par moi les découvrant ivres. Mais bon, une histoire que je ne suis pas prêt d'oublier. Elle restera gravée dans ma tête mais aussi dans les annales.
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    Message  Roy Ven 16 Oct - 17:19

    Hop je poste une autre compo (encore un background ^^)

    "Moi je dis qu'il lui aura fait sauter les dents. Le pauvre pourra plus rien manger de solide pendant un bout de temps.
    - Non, il lui aura brisé un genou. Ca lui fera une belle jambe. La prochaine fois il payera. A partir du moment où on ne paye plus, on est plus en sécurité. Ils devraient tous le savoir mainte..."

    Un bruit de verre et me voilà éjecté de la chambre où je me trouvais. Mes amis se sont arrêtés de parler et me voient chuter du premier étage.

    Je me demande comment s'est passé la scène pour eux. Moi je n'ai fait que voir le ciel sans étoiles de Londres. Un bruit sourd m'indiqua que je venais de m'écraser sur les pavés en bas de la ruelle, mais aucune douleur. Je pensais que cela ferait mal lorsque je toucherais le sol... Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais même pas fermer les yeux. Etait-ce ça être mort?

    "Merde Jack!"

    Je vis Laurence et les autres se pencher sur mon corps, un instant pas plus. La vue de mon corps devait être insoutenable. J'aimerai leur répondre que je n'avais rien senti, que tout allait bien... Mais tout allait-il réellement bien?

    "Putain il est mort! Laurence, Jack est mort!"

    *Alors à leurs yeux je suis mort... Remarques, Jack faut se rendre à l'évidence. T'as beau écouté, tu n'entends plus ta respiration ni ton cœur battre...*

    "Et t'as vu sa tête? On dirait qu'il a croisé le diable en personne."

    Je vis l'irlandais se pointer et faire un rapide signe de croix au dessus de mon corps. J'avais beau lui dire que je ne croyais pas en un connard omniscient qui nous laisse dans notre merde, il fallait qu'il gâche mes derniers instants avec un signe aussi con... Laurence le poussa et se pencha de nouveau sur moi.

    "Eh Jack! T'as pas le droit de me laisser t'entends?! C'était ta dernière mission en tant que bâtard de la pègre. T'allais devenir l'un des gardes personnels du boss. Un vrai chien de garde comme tu aimais le dire. On s'était juré que c'était ensemble dans cette merde jusqu'à la fin Jack, t'as pas le droit de me lâcher! Oublies pas que c'est ta faute si on en est là, alors m'abandonne pas! Sois pas un connard et reste un homme de parole merde!"

    *Ma faute? Ouais c'est vrai... Je suis désolé Laurence... Désolé pour toi, ta femme et tes deux princesses. Va falloir que tu continues sans moi, je suis out. Je sais que t'as jamais aimé ce qu'on faisait mais sois fort pour elles. Si tu t'arrêtes, ils te briseront- on ne quitte pas la pègre - et tu finiras sans argent... Au moins là tu peux les faire vivre toutes les trois sans problèmes.*

    "Jack!"

    Déjà les sifflets des bobbies se faisaient entendre.

    *Barre-toi Laurence, si tu restes ils t'attraperont.*

    Je voulu le repousser du bras, lui crier de partir mais j'étais incapable de quoi que ce soit. Avoir été aussi fort et se sentir désormais aussi impuissant, quelle frustration.

    "Laurence faut se barrer, les flics seront bientôt là."

    *Ils ont raison Laurence. Laisse-moi... Eh c'est quoi ça? Des larmes?! Bon sang Laurence, tu fais vraiment rien pour faciliter les choses...*

    Il relâcha délicatement mon corps et se releva, essuyant d'un revers de main ses yeux humides.

    "Jack...Tu fais vraiment chier "

    Ils partirent tous en courant avant que la police n'arrive sur la scène de crime. J'espère bientôt quitter mon corps. Avant qu'un taré en blouse commence à me charcuter pour se rendre compte de ce qui m'a tué. Et si même mort on restait conscient de ce qui arrivait à notre corps? J'allais rester là et sentir pendant des années les vers me bouffer? Une vague de panique me submergea, j'essayais de bouger, de me débattre... en vain.

    Les bruits de sifflets se firent de plus en plus proches. Des bruits de pas près de ma tête... Et les yeux jaunes qui se penchaient sur mon corps. Le monstre qui m'avait envoyé volé comme une vulgaire poupée de chiffon se tenait au dessus de moi. Je voulais fermer les yeux, ne plus voir son horrible faciès! Etait-ce trop demander?

    "J'ai cru que tes amis ne t'abandonneraient jamais... J'aurais dû les tuer, ça aurait été fâcheux n'est-ce pas? Allez, on y va avant que la police n'arrive. Juste le temps de nous cacher dans l'underground et je ferais de toi l'un des notre. Patience, plus que quelques minutes..."

    Cette dernière phrase résonnait dans ma tête, elle ne sonnait pas mon glas, pire elle semblait me promettre mille souffrances. Qu'avais-je fait pour mériter tout cela? Comment tout avait pu commencer? Le monstre m'attrapa les mains et me traina sur quelques mètres avant que les ténèbres ne m'engloutissent...



    Mes parents n'ont jamais été très riches. A vrai dire ils étaient plus que pauvres. Nous ne vivions pas, nous survivions. Mon père faisait des petits boulots, ma mère elle en était réduite à faire le plus vieux métier du monde. Quand a-t-elle commencé? Je n'en sais rien. Je sais seulement lorsqu'elle a arrêté. C'était le jour de mes 18 ans... Nous devions les fêter dignement... Ne manquait plus que ma mère pour commencer la fête. Elle n'est pas rentrée de la nuit. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'elle fut retrouvée dans une ruelle, violée et battue à mort. Ni moi, ni mon père n'avons été autorisés à la voir. Les bobbies nous ont dit 'qu'il fallait mieux garder un bon souvenir d'elle'. L'instant d'après je les entendais parler entre eux d'un simple meurtre de catin, pas de piste et pas d'intérêt. Bande de connards.

    Les amies de ma mère vinrent en nombre. Elles savaient qui étaient le dernier client. Elles savaient qui l'avaient tué. Un gros lard du nom de Jacob Reavis, un immonde dandy incapable d'attraper autre chose que des prostituées. Pour couronner le tout, il est violent et ma mère ne serait pas la première femme qu'il aurait battu. Malheureusement la parole de prostituées ne vaut rien face à celle d'un dandy. Les enquêteurs ont dit qu'ils feraient tout pour qu'il soit traduit en justice..; Mensonges, son nom n'a jamais été cité dans le journal et il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit. Combien de femmes a-t-il battu après ma mère? Tout ça parce que la vie d'une prostituée vaut moins que rien aux yeux de la loi...

    Bande de pourris! Où est la justice dans tout ceci? Laisser un meurtrier en liberté représente la justice victorienne? Si cela avait été un pauvre, il aurait déjà fini au bout de la corde!

    Ni moi ni mon père ne nous sommes réellement remis de la mort de ma mère. Le gout amer de l'injustice parfumait chaque jour que nous vivions. Et puis lorsque j'ai eu 21 ans, les bobbies sont venus et ont embarqué mon père manu militari. Un pseudo jugement plus tard, mon père était accusé de vol et envoyé en Australie. Je ne sais même pas s'il est encore vivant à ce jour. Je ne sais même pas s'il a survécu au voyage...

    Me voici donc sans familles et sans un sou en poche. J'ai toujours été plus grand que les autres et plus robustes. Naturellement pour survivre, j'ai proposé mes services à l'un des entrepôts qui bordaient la tamise. Je fus rapidement embauché en tant que Docker. Cela ne dura malheureusement pas longtemps. Quelques semaines plus tard, deux gros bras et un binoclard bien habillé se sont pointés à l'entrepôt. Le merdeux demanda à voir le patron pendant que les deux singes qui l'encadraient restaient silencieux. Savait-il seulement parlé? Le patron arriva, de la sueur perlant de son front.

    "Tu sais pourquoi nous sommes là John. La pègre demande son dû. Nous te protégeons de différents désagréments, cela mérite récompense.
    - Je ... J'ai eu quelques imprévus ce mois-ci, je vous demande encore un peu de temps s'il vous plait."
    Le binoclard arbora un rictus mauvais tout en secouant son doigt devant le nez du patron.
    "Non, pas de délai. Notre boss n'est pas très patient tu sais.

    -Mais si je vous paye, je ne pourrais pas payer mes employer et si je ne peux pas les payer ils partiront et vous n'aurez bientôt plus rien à protéger parce que je devrais mettre la clé sous la porte. Je vous demande seulement deux semaines."
    La tête pensante du groupe d'emmerdeurs sembla réfléchir un instant avant de claquer des doigts. Aussitôt les deux gorilles ramassèrent des pieds de biches qui trainaient là et entamèrent la démolition des marchandises. Ils éventrèrent les caisses, brisèrent les bouteilles, déchirèrent les vêtements et les textiles.

    "Non! Non! S'il vous plait arrêtez, je vous paierai dans deux semaines, je vous le promets!
    - Voilà le genre de désagrément qui va t'arriver si tu ne payes pas rapidement."

    Je ne pouvais pas laisser cela se passer sans réagir. Je ramassais une planche et fit un signe de tête à l'autre Docker présent, Laurence, de me suivre. Le combat fut rude mais nous en sommes sortis victorieux. Le binoclard ne put que fuir en jurant qu'il y aurait des représailles.

    "Merci les gars... "

    John, le patron, semblait assez désemparé.

    "Vous n'avez malheureusement fait que repousser l'échéance. Ils reviendront et foutront le feu à l'entrepôt parce que je n'ai pas de quoi les payer...
    -Bah on les arrêtera de nouveaux."

    John sourit à ma réflexion.

    "C'est pas à deux ou trois qu'ils viendront la prochaine fois gamin. Aussi fort que tu puisses être, je pense pas que tu feras le poids. Mais je vous paierai vous plutôt que ces fumiers. Vous aurez au moins votre mois de salaire et vous pourrez vivre un peu le temps de retrouver du boulot."

    Une semaine passa avant que la pègre ne revienne. Cette fois-ci ce fut le bras droit du boss qui vint à notre rencontre. Lui et son escorte, dix gorilles qui nous toisaient d'un air de défi.

    « John à cause d'une rébellion, les prix ont augmenté pour protéger ton entrepôt. Comprends que plus l'endroit est dangereux pour nos hommes, plus les prix sont chers."

    Il fixa un instant Laurence et moi.

    "Il y a aussi un prix à votre protection à tout les deux. Il pourrait vous arriver un accident si vous ne payez pas.
    -S'il vous plait, ces garçons n'ont fait que défendre leur boulot, ils ne pensaient pas à mal. Il doit y avoir un moyen de s'arranger."

    Le second de la pègre sembla réfléchir un instant avant de reprendre.

    "Il y en a effectivement un. Notre... 'Collecteur de taxes' nous a raconté comment tes deux employés ont envoyé au tapis nos deux hommes. Nous recherchons toujours des hommes robustes, s'ils abandonnaient leurs postes ici et nous rejoignaient, nous n'augmenterions pas de taxes à ton égard et ils n'auraient pas de protection à payer.
    - Jack, je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai une femme et une petite de quatre mois. Je ne peux pas me permettre de me mettre la pègre à dos.
    -J'ai pas le choix non plus, en restant j'apporterai que de la merde à John.
    -Nous acceptons."

    Laurence avait dit ça plutôt à contrecœur, mais il savait qu'il n'avait pas le choix.

    "Bien, suivez-nous alors."

    Par la suite, j'ai du convaincre plusieurs fois Laurence de continuer ce boulot. Il voulait tout arrêter, c'était trop dur pour lui de faire du mal à de pauvres gars.

    "Je peux vraiment plus Jack... J'essaye d'éduquer mes gamines pour que ce soient de bonnes personnes, mais à coté de ça, je casse la gueule à quiconque ne paye pas le tribut dû à la pègre. Je vais tout lâcher...
    -Sois pas con, on abandonne pas la pègre aussi facilement. Penses à Laura et à tes gamines. Si tu arrêtes, on sait pas ce qu'ils pourraient leur faire.
    -Mais c'est trop dur bordel! Tu penses que ce qu'on fait est bien? Tu arrives encore à te regarder dans un miroir après ça?
    -Et tu penses que laisser un meurtre impayé est juste?! En quoi ce qu'on fait est plus injuste que ce que le système nous fait subir? Parce que c'est un connard de la Gentry qui a tué ma mère il n'a même pas été menacé! Tu crois que la justice de notre 'bonne reine' vaut plus que celle de la pègre? Au moins il n'y a pas d'inégalité face à la pègre. Riche ou pauvre, si tu ne payes pas, on nous envois. Bon c'est qui notre prochain client?
    -... Un certain Jacob Reavis.
    -Je vais t'épargner ce boulot, celui-là tu me le laisse..."



    Au total, nous avons travaillé pendant 10 ans pour la pègre. Cette nuit c'était mon dernier travail en tant que gros bras. J'avais été suffisamment remarqué par le boss pour devenir l'un de ses gardes personnels. Un vrai chien de garde! Moins de travail et mieux payé, que demander de plus?

    Nous nous sommes tous retrouvé au rat pendu afin de boire un verre pour ma promotion. Laurence, l'irlandais, Rosie et Cole. Ils avaient toujours été près de moi. Tous me félicitèrent.

    "A la santé du futur chien de garde du boss!
    -Fermes-la un peu Rosie et bois plus! Mes félicitations Jack.
    -Merci Laurence. J'espère que tu me rejoindras rapidement, le boulot va être plus tranquille maintenant.
    -Ouais, enfin pour le moment le boss ne s'intéresse pas à moi. C'est pas le cas de Sean son second, il m'a demandé de rejoindre son escorte.
    -Quoi?! Et c'est seulement maintenant que tu me le dis?!
    -Eh ouais mon pote, c'est aussi mon dernier boulot ce soir.
    -A la santé du futur chien de garde du bras droit!
    -La ferme Rosie!"

    Nous étions tous en bas de l'immeuble. Un simple travail avant de pouvoir gouter à une promotion bien mérité. A 31 ans, j'allais rejoindre les rangs des gardes, de même pour Laurence.

    "Je m'occupe de ce client, les gars surveillez les alentours. Je fais ca vite fait et on retourne boire un verre pour fêter la fin de tout ca."

    J'étais peut-être trop confiant en entrant dans l'immeuble. Je ne pris pas le temps de frapper à la porte, je la démolissais carrément. J'avais appris en dix ans de boulot que ça facilitait parfois l’ouverture des portefeuilles... La chambre était plongée dans l'obscurité. On nous avait pourtant affirmé qu'il était là.

    "Je sais que t'es là mon pote. La pègre m'envois chercher son dû. J'suis pas du genre patient alors si tu veux bien sortir et payer... Ça te coutera moins chez qu'en frais hospitaliers.

    -Tu es bien confiant..."

    Cette voix, je ne sais pas pourquoi mais elle me fit frissonner, elle promettait d'horribles choses à chaque syllabes. Je me retournais brutalement pour me retrouver face à face avec deux immondes yeux jaunes.

    "Mais es-tu seulement capable de m'envoyer à l'hôpital?"

    Sans réfléchir je lançais mon poing dans le visage de mon opposant. Un horrible craquement se fit entendre. Je souris, victorieux.
    "Je t'avais prévenu mon pote.

    -Pas mal... Mais je ne suis pas ton pote..."

    Il attrapa mon bras, se plaça rapidement, bien trop rapidement derrière moi et me fit une clé de bras qui me fit grimacer.

    "N'est-ce pas frustrant de savoir que l’on n’est pas le plus fort?"

    Je sentis son haleine sur mon coup et sa morsure brulante. Je me débattais, cherchais à me libérer, en vain. Mes forces m'abandonnaient et la vision que j'avais désormais de la mort n’était représenté que par deux immondes yeux jaunes.

    "Plus grande est la confiance dans ses propres capacités, plus dure est la chute. Voici ma première leçon."

    Il repassa devant moi alors que je me sentais entièrement vide et me fixa de ses yeux jaunes. Des yeux qui m'inspirèrent la terreur. Une terreur indicible. Et sans autre formalité, il me jeta par la fenêtre.

    "Moi je dis qu'il lui aura fait sauter les dents. Le pauvre pourra plus rien manger de solide pendant un bout de temps.
    - Non, il lui aura brisé un genou. Ca lui fera une belle jambe. La prochaine fois il payera. A partir du moment où on ne paye plus, on est plus en sécurité. Ils devraient tous le savoir mainte..."

    Un bruit de verre et me voilà éjecté de la chambre où je me trouvais. Mes amis se sont arrêtés de parler et me voient chuter du premier étage…
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    Message  fofolla Mer 16 Déc - 23:35

    Une courte vie




    - Ingrid ! ... Ingrid ! Debout !

    Dans la chambre, elle se réveille et voit à côté d'elle, couché, un homme qu'elle ne connaît pas. C'est la panique dans sa tête. Qui est-ce ? Qu'est-ce qu'il fait là ? Pourquoi sont-ils tous les deux couchés dans le même lit ? Elle pousse un cri, réveille cet inconnu et le frappe pour qu'il parte. Elle le frappe de toutes ses forces, lui fait des blessure, des entailles et des bleus sur tout le corps.

    - Ingrid ? Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce qu'il te prend ? Tu deviens folle ? Tu ne me reconnais pas ?
    - Sortez de chez moi, je ne vous connais pas. Qui êtes-vous ? Dit-elle.
    - Beh ! C'est Séb ... Sébastien !
    - Je ne vous connais pas.

    Elle se sauve dans la salle de bain, s'habille, ressort, met ses chaussures et son manteau et s'avance vers la porte puis s'arrête. Elle réfléchit deux secondes puis le regarde.
    - C'est chez moi.

    Elle prend son parapluie, Séb commence à s'inquiéter.
    - C'est à toi de dégager, pas à moi !

    Elle court vers lui, menaçante, et le frappe avec le parapluie.
    - Mais chérie, on vit ensemble depuis 5 ans, qu'est-ce qu'il te prend à la fin ?

    Elle se calme et essaie de se souvenir. Puis se rend compte qu'il a raison. Il l'a sert dans ses bras et la réconforte.
    - Qu'est-ce que j'ai ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Dit-elle
    - On va aller voir le médecin, il saura sûrement nous le dire.

    Deux heures après, ils partent chez le docteur.
    Dans la salle d'attente.
    - Qui sont tous ces gens ? Tu les connais ?
    - Ce sont nos voisins, voyons. Il y a madame Thirry, monsieur et madame Dunoir, et là, c'est ta tante. Tu te souviens maintenant ?

    Elle acquiesce, mais dans ses yeux, son compagnon voit bien qu'elle lui ment. Elle ne se souvient de rien. Il fait mine de rien et lui souris. Puis vient leur tour d'entrer dans le cabinet. Le regard du médecin change lorsqu'il voit la jeune femme.
    - Oh mon Dieu ! Chuchota-il

    Il les fit rentrer dans le cabinet en vitesse, puis ne laissa pas le temps à Sébastien de s'expliquer qu'il appela l'hôpital pour une urgence. Le jeune homme commença à paniquer et lui demanda des explications.
    - Votre femme à une tumeur au cerveau ce qui provoque ses amnésies. Malheureusement, la tumeur n'est pas opérable. Une opération pourrait causer des lésions très grave à son cerveau.
    - Quels genres de lésions ? Demanda-t-il
    - Elle pourrait perdre la capacité de bouger, de parler, de voir bref, ce qui est le plus utile deviendrai impossible.
    - Si ce n'est pas opérable, dans ce cas là, pourquoi avoir appelé l'hôpital alors ?
    - Il existe une possibilité de combattre cette tumeur mais c'est expérimental. J'ai déjà sa signature.

    Il sort un papier pour le traitement expérimental avec la signature de la femme.
    - Voyez ! Elle est venue lors de sa première amnésie qui n'a duré, par chance, que quelques heures. Et c'est elle qui m'a demandé de signer le papier. Vous pouvez me croire.

    Ils se regardent, Sébastien a le regard effrayé, tandis que Ingrid ne comprend rien à la situation, elle décide cependant de suivre les recommandations et va alors à l'hôpital. Sébastien ne sachant pas quoi faire, voulait rester auprès d'elle, elle qui savait plus qui il était. Il partit marcher dans la rue, tel un chien errant, il marchait sans but. Pensant à ses années passées avec elle sans savoir qu'elle souffrait en silence.
    Il s'arrêta à un bar, pris un verre, puis deux, puis un autre, jusqu'à ce qu'il n'arrive plus à marcher droit. Il paya le barman puis sortit en titubant. Un homme le suivi. Sébastien ne le remarque pas, il essaie de marcher correctement, il ne fait donc attention à rien donc que sa marche. L'inconnu lui pose la main sur l'épaule.
    - Monsieur, vous n'avez pas l'air dans votre état je peux vous aider.
    - Non ! Personne ne peut m'aider. Lui répondit-il
    - Ce n'était pas une question mais je peux vous aider. Faites-moi confiance et vous la retrouverez, la femme que vous aimez.

    Surpris, il se retourne et le regarde. Du moins, regarde sa capuche, car elle recouvre son visage. Il portait un long manteau noir qui le cachait complétement, sauf les chaussures. Elles étaient vieilles, du moins elles avaient l'air anciennes. Il faisait la taille de Sébastien. Il ne voyait pas ses cheveux car, comme son visage, ils étaient cachés par la capuche.
    - Comment pouvez-vous m'aider ? Lui demanda-t-il
    - Cela reste mon secret, il me juste la voir pendant un moment et la laisser seule jusqu'à son réveil.

    Sébastien l'écouta et l'emmena à l'hôpital. La jeune femme regarda l'homme à la capuche.
    - Qui êtes-vous ?

    Sébastien avant de sortir de la chambre, ferma les rideaux pour que le « secret » de l'homme reste un secret. Quelques minutes, l'inconnu ressortit :
    - Ne rentre pas maintenant dans la chambre. Attend son réveil.

    Il l'obéi, et attendit. Le lendemain matin, au première lueur du jour. Sébastien fit réveillé par un hurlement de douleur venant de la chambre d'Ingrid. Il entra dans la chambre et la vit dans un coin de la chambre avec le bras brûlé.
    - La lumière ! Dit-elle
    - Quoi ?
    - La lumière me brûle !

    Il ne comprenait plus rien, il se rappela qu'un homme était venue la voir la veille en disant qu'il la rendrait comme avant, et voilà que la lumière la brûle. Il sortit de la chambre quand il fit arrête par un :
    - Sébastien ! Je me rappelle de tout. J'ai retrouvé la mémoire.

    Il la regarda, et vit qu'elle était heureuse, même si elle s'était brûlé le bras, elle était heureuse d'avoir retrouvé la mémoire.
    - Je reviens ma puce !

    Il partit à la recherche de l'homme pour savoir ce qui lui avait fait pour que la lumière la brûle. Il le chercha en vain. Il le chercha tout le jour, sans le trouver. Il alla dans le bar de la veille au soir, demanda au barman s'il aurai vu l'homme qui le suivait.
    - Oui, bien sûr, c'est un habitué ! Il est la tous les soirs. Mais je dois vous avertir que ce type est très bizarre. Il prend tout le temps le même vin et il insiste pour que se soit ma femme qui le serve.
    - Savez-vous où il habite je dois le voir de toute urgence.
    - Non ! Je sais seulement qu'il sera là se soir comme tous les autres soirs.

    Sébastien décida de rester au bar toute l'après-midi jusqu'au soir. Le soir arrivait, il regarda à la porte et en effet, il arrivait. Il s'assit à la table du fond, et la femme du barman arriva avec une bouteille de vin. Sébastien alla se joindre à lui.
    - Je vous revois encore ! Votre femme n'est pas guérie ?
    - Si, elle n'est plus amnésique. Mais ce matin elle s'est brûlé !
    - Ah bon ! Il faut penser à la surveillé dans ce cas.
    - Avec la lumière du soleil.

    Soudain les yeux de l'homme se mirent à briller dans l'ombre de la capuche.
    - Vous êtes venu pour savoir ce que j'ai fait pour la guérir, n'est-ce pas ? Eh bien, je vais vous le dire. Mais avant, laissez-moi vous montrer mon visage.

    Il baissa la tête et retira sa capuche. Quand il remonta sa tête, Sébastien en tomba de sa chaise. Il avait le visage déformé. Jamais un visage ne pouvais passer inaperçue au grand jour.
    - Voyez, comment je suis !

    Il se tourna vers le barman et femme :
    - Mes serviteurs ! Veuillez fermer tous les rideaux, je vais manger.

    Sébastien tétanisé, le regarda se diriger vers lui. Le laissa le mordre puis s'évanouit. L'inconnu s'arrêta puis se tourna vers les autres.
    - Finissez-le. Ensuite vous irez chercher la femme.

    Il se tourna une dernière fois vers sa victime.
    - Eh oui, c'est si facile de vous manipulez, vous les humains.[b]
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    Message  fofolla Jeu 7 Jan - 13:23

    Un jeune homme se réveille, doucement. Il se tient la tête, était-il ivre la veille ? Je ne pense pas. Je l'ai certes trouver dans la rue mais il n'avait pas l'air saoul. Il ne sentait pas l'alcool en tout cas. Je le regarde attentivement. Il est svelte, les cheveux châtains et très grand, il me dépasse ça c'est sur.

    « Il est plus mince que moi !!! Bon d'accord je ne suis pas mince non plus mais bon, j'aurai espéré qu'il soit un peu plus corpulent que moi quand même. »

    Il tourne la tête vers moi, me regarde fixement. Il a l'aire perdu, presque effrayé même.

    - Que m'est-il arrivé ?

    Sa voix est d'une douceur masculine, qui me ferai presque chavirer le cœur de l'autre coté du mur que je me suis forgée il y a longtemps de cela.

    - Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité, enfin je pense. Je t'ai trouvé évanoui dans la rue, hier soir. De quoi te souviens-tu ?

    - Je ne sais pas ! Je marchai avec quelqu'un et, j'ai senti une douleur dans le cou.

    À ce moment, il passe sa main sur son cou, il n'y a pourtant rien. Il n'y a ni bleu, ni blessures. Je pense qu'il a eut une douleur musculaire.

    - Et plus rien, c'est le noir total!

    - Bon, tu te rappel de où tu vis et de ton nom je suppose, donc comme ça, on va aller voir un médecin qu'il voit ce qu'était cette douleur et ensuite tu rentreras chez toi.

    Il ne rien dit de plus, il se lève et prend son manteau. Je regarde par la fenêtre, il fait encore nuit, bien, le médecin voudra bien me faire une consultation pour un pauvre homme qui ne sait pas ce qui lui arrive. On se met en route pour voir Rodolf, le médecin. Oui je sais il a un nom à faire peur mais il est tout gentil, pas beau c'est sur mais bon, il est gentil c'est déjà ça. On arrive devant sa porte la lumière est allumé, génial on ne le dérangera pas dans ce cas. Je sonne. je me retourne vers l'inconnu.

    - Ne t'en fais pas, il est gentil. Il peux paraître bizarre mais c'est un bon médecin.

    - J'espère tout simplement que ce n'est pas un sadique !

    Je souris. La porte s'ouvre enfin.

    - Bonjour Rodolf, j'ai besoin de tes services, ce monsieur s'est évanoui après avoir ressenti une douleur dans le cou, tu peux l'aider ?

    - Mais bien sur, rentrez tous les deux, je vais y jeter un œil de ce pas.

    Ce petit médecin chevelu est tout de même bien sympathique de faire une consultation à cette heure. Je dis chevelu c'est juste qu'il a les cheveux noirs qui lui tombe un peu devant les yeux.

    - Bon voyons un peu, où avez-vous ressenti la douleur ?

    Le médecin a tout de suite mis la main où l'homme m'a dit avoir eu mal, c'est surprenant. Peut-être qu'il n'est pas le premier à avoir eut ce genre de douleur. Je trouve tout de même cela plutôt étrange, mais bon je me trompe peut être.

    - Vous n'avez pas de trace de coup, pas de sang donc pas de blessures. Sûrement une douleur musculaire, cependant je voudrai vous examiner plus amplement. Tia, voudrais-tu nous laisser seuls, tu me payeras plus tard vu que monsieur n'a pas l'air d'avoir son argent sur lui, je le raccompagnerai chez lui ne t'en fais pas.

    - Bien, je vais te payer tout de suite comme ça, ça sera déjà fait.

    Je paye. Je me tourne vers l'homme au charme innocent.

    - Bon j'espère que vous irez mieux maintenant, je ne veux pas vous retrouver encore une fois évanoui dans la rue.

    Puis je m'en vais. J'appelle un taxi puis en avant pour la maison, après tout, le médecin est avec lui, il ne peux rien lui arriver.
    J'arrive chez moi, ferme la porte à clé. Prête à me coucher, je laisse la fenêtre entre-ouverte comme d'habitude, vu la chaleur qu'il fait, je ne vais pas laisser tout fermé. J'ai encore 3 heures avant le levé du soleil et demain je ne travaille pas que demander de mieux. Maintenant que je sais que tout ira bien je peux dormir tranquille.

    - Mais cette endroit n'est pas de taille pour une femme comme toi. Tu devrais vivre dans un palais et non dans ce genre de … chose.

    J'ouvre à moitié les yeux mais n'arrive à bouger.

    « Quelqu'un est entré chez moi et je ne bouge pas, pourquoi ? Pourquoi je ne me précipite pas vers la cuisine pour prendre quelque chose qui pourrait le faire fuir ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ? »

    - Arrête de te poser tant de question ! De toute façon, tu n'auras pas le temps d'arriver jusqu'à la cuisine, je suis trop rapide pour toi.

    Je le sens s'assoir sur le lit, tout près de moi.

    - Je vais te faire mal, mais tu te sentiras tellement mieux après ! Tu te sentiras libre.

    « Que veut-il me faire ? Tant pis, je vais utiliser toutes mes forces et me retourner.

    Les yeux grands ouverts,j'arrive à me retourner mais je ne pensais pas avoir autant de mal à le faire. Je ne vois pas grand chose mais je reconnais la tête de l'homme auquel je suis venu au secours.

    « Ce n'est pas possible, comment ? »

    - Comment ? Eh bien par la fenêtre voyons, c'est toi même qui la ouverte !

    - Mais … ?

    - Oui, au 18ème étage, cela te semble impossible et pourtant je suis arriver par la fenêtre, bientôt toi aussi tu pourras le faire.

    - Pourquoi … ?

    « Je n'arrive presque pas à parler, un mot c'est le mieux que je puisse faire. Comment cela se fait-il ? »

    - Pourquoi toi ? C'est cela que tu te poses comme question ? C'est simple, tu es venue m'aider. Je venais à peine d'être engendré quand tu m'as trouvé, comme je ne savais qui, ni ce que j'étais je t'ai suivi en pensant que j'aurai une réponse. Même ce cher Rodolf n'a pas trouver de réponse à mon mal. Je ne voulais pas qu'il sache que je n'étais pas normal, alors je l'ai tué.

    - Rodolf …

    - Oui, lui-même. Bon maintenant comment cela ce fait-il que tu ne puisses pas bouger ni parler, presque pas ? Cela est grâce à moi. Avant que tu ne te réveilles je t'ai paralysé, enfin pas totalement et apparemment je n'ai pas bien réussi puisque tu as réussi à bouger. Il faudra que je revois un peu cela.

    - Mais … pourquoi moi ?

    « Enfin plus d'un mot, je pourrais peut-être bientôt parler normalement, et même bouger avec un peu de chance. »

    - Oh ! Mais tu es plus forte que ce que je pensai. Donc pourquoi toi, parce que tu m'as touché. Tu es le genre de femme qui ne devrait pas vivre avec ce genre de crasseux. Les humains, pour moi ne sont que des bêtes, certain d'entre nous aussi ne sont que des bêtes mais, nous sommes plus civilisés. Mon maître m'a dit que dans les temps anciens, nous étions la race supérieur, mais depuis que les humains ont pris de notre culture, nous devons nous cacher. En tant que premier membre qu'il engendre, j'ai le droit d'engendrer la personne que je veux. Et je t'ai choisi toi, car c'est toi, qui ne savais pas qui j'étais, qui a était gentille et qui m'a aider. Tu as fait chaviré mon cœur mort.

    Il se tait un moment, puis rigole.

    - J'ai de l'humour en plus de ça ! Dommage que tu ne le comprennes pas, mais ne t'inquiète pas, bientôt tu le comprendras.

    Il s'approche de moi.

    « Non, va-t-en, laisse-moi. Ferme ta putain de gueule et dégage. »

    - Tu sais que je sais à quoi tu pense. Je peux lire dans tes pensées.

    Il me dit ça si doucement, j'ai l'impression qu'il ne veut pas me faire du mal mais que quelque chose à l'intérieur de lui le contrôle.

    « Je pense que tu n'arrives pas à te contrôler, combats-le, je n'ai pas l'impression que tu veuilles me faire du mal,
    laisse-moi tranquille, s'il te plait. »

    En lui disant cela, une larme coule sur ma joue. Il la voit et s'arrête.

    - Très bien, je te laisse réfléchir à ma proposition, je te propose de venir avec moi dans mon monde ou si tu le désire, tu peux rester cette race inférieur est devenir une proie, normalement le choix sera vite fait. Si tu désire me voir tu peux m'appeler avec ce portable mais seulement la nuit, sinon ton appel sera vain.

    Il me laisse un portable sur la table de nuit et s'en va. Peu de temps après son départ je réussis enfin à bouger normalement. Je vais dans la salle de bain, me passe de l'eau froide sur le visage pour voir si je rêvais ou non. Je prends un cachet pour dormir et retourne me coucher.

    Je me réveille, regarde le réveil, 11h.

    « Oh ! L'homme d'hier ! »

    Le portable est encore sur le table de nuit. Je regarde, un seul numéro : Troy.

    - Donc je ne rêvais vraiment pas ! Qu'est-ce que je dois faire ? Il a dit avoir tuer le médecin, je vais en avoir le cœur net, j'y vais on ne sait jamais, il a peut-être menti après tout.

    J'arrive devant la clinique, la police est là, il y a plein de bandeaux « défense d'entré », « sécurité », …

    « L'enfoiré, il l'a vraiment tuer »

    Je me met à pleurer devant la clinique, à bout de force, je tombe doucement par terre. Un policier arrive.

    - Madame, relevez-vous. L'ambulance va prendre soin de vous si vous n'êtes pas bien. Suivez-moi !

    - Il me l'avait dit, il m'avait prévenu ! Dis-je entre deux sanglots.

    - Qui il ?

    - Un monstre.

    Un médecin de l'ambulance me donne une couverture, un mouchoir et me laisse à l'abri de la pluie. Je vois deux policier qui discute en me regardant.
    Un des deux s'approche de moi :

    - Madame, j'ai quelques questions à vous posez. Voulez-vous bien me suivre s'il vous plait ?

    Je le suis avec mon mouchoir à la main. Dans la voiture je les entendais dire que j'étais la dernière personne à l'avoir vu vivant. On arrive au commissariat, il me conduit dans l'interrogatoire. J'attends que quelqu'un vienne me poser les questions qu'il a envi de toute façon je ne sais pas ce qu'il ont trouver, je sais juste qu'il mort je ne sais pas comment. Du moins j'en ai une vague idée. Enfin, après 15 minutes d'attente, un policier daigne venir.

    - Pourquoi je suis ici ?

    - Eh bien, je serais franc, vous êtes la dernière personne à avoir vu M. Rodolf Karnef vivant. Et j'aimerais savoir pourquoi vous êtes aller le voir cette nuit à 3 heure 30 du matin.

    - J'ai emmené un homme qui s'était évanoui dans la rue.

    - Un homme vous dite, qui étai-ce ?

    - Je ne sais pas, je ne connais pas son nom. Je l'avais trouver vers 11 heures la veille, en rentrant du boulot.

    - Si vous l'avais ramasser la veille vous avez du parler donc pourquoi ne connaissez-vous pas son nom ?

    - Je ne lui ai pas demandé. Écoutez, je les trouver évanoui, je ne voulais pas le laisser dehors donc avec l'un de mes collègues, nous l'avons amené chez moi. Ensuite mon collègue est parti une heure après, et moi j'ai attendu qu'il se réveille pour voir s'il allait bien. Cet homme s'est réveillé, je dirai vers 3 heure. Il m'a dit avoir ressenti une douleur dans le cou et qu'il s'était évanoui juste après, donc je n'ai pas chercher à savoir qui s'était, je lui ai juste demander s'il se rappelai de son nom et de son adresse et je l'ai emmené voir le médecin. Le médecin m'a dit qu'il allait mieux l'examiner et m'a dit que je pouvais rentrer et que je le payerai le lendemain, donc aujourd'hui. mais j'ai préféré le payer sur le moment, je voulais être tranquille et ne pas avoir de dette. C'est tout ce qu'il s'est passer hier, je ne sais rien d'autre.

    - Bon je vous explique dans ce cas. Vous n'êtes pas au courant mais je me dois de vous prévenir. Rodolf Karnef était un descendant de Adolf Hittler, il avait repris le flambeau de la famille si je puis dire. Nous avons découvert chez lui un sous-sol avec des tables pleines de poussière. Nos experts sont en train de définir ce qu'est cette poussière. Nous savons qu'il faisait des expériences sur des personnes mais nous ne savons pas qui. Bref, j'ai encore des questions, vous avez dit à l'un de mes officiers que quelqu'un vous avait prévenu, que s'était un monstre, de qui parliez-vous ?

    Je me met à lui raconter la nuit avec cet homme, un moment très étrange, je vois bien à sa tête que ce que je dis est stupide donc je lui fait croire que ce n'était qu'un rêve.

    - Bien, madame, vous pouvez partir mais avant cela, je veux vous prévenir que Monsieur Karnef n'est pas le seul descendant de Hittler, d'après des sources, il veulent s'en prendre à vous, nous savons qu'il y a une personne qui est entrer dans votre appartement pendant que vous étiez ici. Donc nous allons poster des hommes pour vous protéger.

    - Merci.

    Je n'ose rien dire de plus, mais la peur se lit sur mon visage. Il rajoute qu'un de leur homme va me raccompagner chez moi. Ce qui me rassure encore moins.

    Le chemin du retour se passe bien, c'est déjà ça. Je descend de la voiture et regarde autour de moi. J'arrive à voir les hommes de la police.

    « C'est décevant, s'il veulent me protéger, qu'ils soient discrets. Bon c'est tout, on va faire comme si je ne les avais pas vu. »

    La tentation est trop forte je vais voir le policier qui conduisait.

    - Pourriez-vous dire à vos collègue que s'il veulent vraiment me protéger, qu'ils feraient mieux d'être discrets, sinon, c'est eux qui serviront de cobayes plutôt que moi, enfin c'est mon avis après je me trompe peut être.

    - Écoutez madame, nous connaissons notre travail, faite comme si il n'étaient pas là et tout ce passera bien pour vous.

    Puis il s'en va.

    « Sale con »

    Bref, je fais comme il a dit, je fais comme s'ils n'étaient pas là. Donc je décide d'appeler un ami pour qu'il vienne chez moi cette nuit, je ne me sens pas en sécurité.

    - Allo !

    - Allo Franck, c'est Tia.

    - Salut alors comment ça va, j'ai vu les infos, je suis désolé.

    - Oh ce n'est pas grave, ce n'est pas toi qui l'as tuer donc ce n'est pas grave, dis-moi, pourrais-tu venir chez moi j'ai peur je ne veux pas rester toute seule.

    - Eh bien oui, certainement, je vais venir laisse-moi prendre un peu d'affaire et je suis chez toi.

    - Merci ! À tout de suite.

    - De rien, à tout de suite.

    Il raccroche. J'espère être tranquille. Je met ma main dans ma poche, le portable y est toujours, je le met dans ma table de nuit.

    « Voilà, ici je t'oublierai »

    Je prépare à manger, d'habitude je ne mange pas grand chose mais là comme Franck va arriver, il faut bien que je prépare quelque chose. La sonnette se met a retentir, je regarde dans le judas, c'est Franck. Le voilà enfin.

    - Salut ! Désolé de te demander ça mais je ne savais pas à qui m'adresser.

    - Ne t'inquiète pas, tu sais bien que je suis ton meilleur ami, tu peux tout me demander, enfin presque. Me dit-il souriant.

    Je prend son manteau et le met dans le placard.

    - Bon maintenant, tu vas me dire de quoi tu as peur. me demande-t-il.

    - Eh bien, le docteur était l'un des descendants de Hittler, et la police m'a dit que l'un d'entre eux serait venu dans mon appartement pendant que la police me questionnait. Donc ils pensent qu'ils en ont après moi maintenant.

    - Tu te fou de moi là !

    - Eh bien regarde dans le bâtiment en face de toi, il y a des hommes qui sont censé me protéger, mais ils sont tellement bien caché qu'il se feront tuer avant moi.

    - En effet, eh bien qu'elle histoire !

    On mange tranquillement, il me raconte encore la même histoire avec sa mère qui déteste son nouveau chien parce que c'est une boule nerf. Et comme d'habitude, je lui dit qu'il se calmera avec l'âge. Bref on se raconte les mêmes histoires que d'habitude puis voilà le moment de se coucher.

    - Bon je t'ai préparer la chambre d'ami, c'est le canapé qui devient un lit. Les couvertures et les draps sont déjà dessus, c'est magique n'est-ce pas ?

    - Oui, sauf que … quand tu le remet en canapé on a l'impression que c'est un canapé de géant tellement il est haut.

    - Dit donc toi, je ne te permet de critiquer mon canapé ! Il t'accueille bien gentillement là et toi, tu le critique.

    Bon fini les blagues, il se couche, moi je vais me couché aussi, pas besoin de cachet, la journée à tellement était fatigante. Je rentre dans ma chambre, ferme le volet et la fenêtre, on ne va pas me faire le coup deux fois.

    - Oh tu ferme la fenêtre maintenant !

    La même voix que celle de la nuit dernière, je me retourne, et il est déjà juste devant moi, presque visage contre visage, seulement quelques centimètres nous sépare. Je dirais 2 ou 3 pas plus. Ses yeux sont jaunes, ils font peur mais sont si doux. Je n'arrive pas à regarder ailleurs. Il pose sa main sur mon épaule et la fait glisser le long du bras jusqu'à ma main. Il prend ma main, la soulève légèrement. Il s'agenouille et me donne un baiser sur la main comme pour me saluer.
    Puis il remonte doucement en me prenant par la taille.

    - As-tu réfléchis à ma proposition ?

    Il commence a tourner comme si, dans l'air une musique se faisait entendre. J'ai envie d'appeler Franck pour qu'il le fasse partir, mais quelque chose m'en empêche.

    - J'imagine que non, ce n'est pas encore arrivé. Tu ne pourra prendre ta décision qu'à ce moment-là.

    - Quand ? Quel moment ?

    - C'est très bientôt, un moment qui va changer ton avis sur nous. Garde le portable sur toi, il te sera très utile quand cela arrivera.

    Puis il me lâche et recule jusqu'à un coin sombre de ma chambre.

    - Tia !

    Franck arrive dans la chambre.

    - J'ai entendu du bruit, ça va ?

    - Oui oui ça va.

    Je regarde vers le mur mais ne vois rien du tout. Je ne sais pas pourquoi mais je décide de l'écouter, je vais chercher le portable dans la table de nuit et le garde avec moi.

    - Qu'est-ce que c'est ?

    - Ne t'inquiète pas, tu peux aller te recoucher, je n'ai rien, tout va bien. Bonne nuit.

    - Bonne nuit.

    Je met le portable sous mon oreiller, et me couche enfin.

    « Quand j'ai eut envi que Franck arrive, il est arrivé, mais je regrette qu'il soit venu, du moins, un peu. »

    Je regarde mon réveil, 10 heure 30. bon je vais essayer de dormir. Demain je travaille donc, je dois être en forme.

    ............................................................................................................................................................................................................................................................

    Je me réveille doucement, regarde mon réveil, 12 heure. Je me lève d'un coup, ouvre le volet.

    « Il fait jour, comment j'ai pu dormir autant ? »

    Quelqu'un frappe à la porte de la chambre.

    - Tia, c'est Franck. Je t'amène le déjeuner.

    - Tu m'a laisser dormir alors que je travaille aujourd'hui, le patron va être fou de rage.

    - Mais non, il a appelé tout a l'heure pour dire qu'il te donner une journée supplémentaire de repos, c'est pour ça que je ne t'ai pas réveillé. Il a vu aux infos que le médecin était mort et lui aussi savait que tu le connaissais bien donc.

    - C'est vrai ? Ouf, j'ai eut la peur de ma vie tout d'un coup là. Dans ces cas-là, s'il te plait n'hésite pas à me réveillé pour me le dire, ça m'évite de stressé comme ça. Lui dis-je souriante.

    « Bon, je vais manger et je verrais ce que j'ai à faire de cette journée supplémentaire. »

    Le repas fini, je vais me doucher. Sous la douche, j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir doucement. Avec l'ombre sur la vitre, j'aperçois une arme. Ça ressemble à une arme à feu, à un revolver.

    « J'ai peur ».

    Je prend la pomme de douche, coupe l'eau froide et le dirige vers cet ombre. Je profite qu'il souffre pour me sauver dans ma chambre et m'habiller. Mais bon, juste un t-shirt et un pantalon, pour le reste, on verra plus tard, sauf le portable, je le garde sur moi. Pour l'heure je dois faire fuir cet individu. Je ressors de la chambre et va dans le salon voir si Franck va bien. Je n'y vais pas les mains, je prends un balais et me met en garde jusqu'au salon qui se trouve vide.

    « Bon Franck a dut partir ou alors c'est lui qui m'agresse ? Non pas lui, c'est mon meilleur ami, il ne peut pas … non il lui ait arrivé malheur, je dois faire quelque chose mais quoi ? »

    Je réfléchi un moment.

    « La police, bien sûr. »

    Je vais à la fenêtre et fait regarde si je vois les officiers. Ils sont bien là mais ne bouge pas.

    « Il les a eut ! »

    Je reçois un coup sur la tête et tombe par terre.

    ............................................................................................................................................................................................................................................................

    - Alors la belle au bois dormant, on se réveille.

    Je sens que l'on me frappe. J'ouvre les yeux mais tout est encore flou.

    - Tu va servir à quelque chose, il vaudrai mieux que tu sois réveillée et que tu vois bien ce que tu as causé.

    « Cette voix ! Pourquoi a-t-elle l'air si heureuse , elle veut me tuer, pourquoi elle ne l'a pas fait quand elle pouvait ? »

    Je vois de mieux en mieux mais ce n'est pas encore ça, je ne vois pas celui qui parle.

    - Qui êtes vous ? Dis-je difficilement.

    - Ha ha ha, tu ne reconnais même pas ton meilleur ami, celui qui t'aide pour tout. La seule personne en qui tu puisses faire confiance, pfff. Baliverne ! Tu es stupide ma pauvre. Pendant trois ans, j'ai du jouer la comédie. Tu aurais pu rentrer dans notre clan, mais tu as préféré ramasser une vulgaire bête.

    - Quoi ?

    « Ça y est, je vois correctement »

    Je regarde autour de moi, je veux voir qui parle et pourquoi il dit ça.

    « Ça ne peut pas être lui »

    Il arrive brusquement devant moi et me fait sursauter.

    - Regarde moi bien car ce sera le dernier visage que tu verras. Tu as déjà trop vécu. Je vais te faire souffrir, et tu me suppliera de t'achever, ce que je ne ferais pas. Je te laisserai mourir à petit feu, comme ta chère et tendre petit bête.

    - Franck … pourquoi ?

    - Te rappelles-tu de mon nom ?

    - Verner … mais pourquoi tu veux me faire ça ?

    - Verner est un nom d'emprunt, mon vrai nom est Hittler, tout comme mon père, celui que tu appelles Rodolf Karnef qui n'est autre que Rodolf Hittler. Et à cause de toi, il est mort. Tu l'aimais et pourtant tu as causé sa perte.

    « Je comprend maintenant. C'est lui qui était venu dans mon appartement pendant l'interrogatoire »

    - Eh oui, depuis le moment où tu as voulu le ramasser, j'ai reçu un mauvais pressentiment. Je me douté que tu irais voir mon père, je t'ai donc suivi. Il est d'ailleurs étonnant que tu sois encore humaine, normalement, ils tuent tout ce qu'ils les attirent, donc le sang des humains.

    - Quoi ?

    - Ah au faite, n'essaie pas de prendre le portable, je l'ai à coté de moi.

    En effet, je le vois sur la table.

    « Depuis tout ce temps, c'était lui. C'est lui et son père qui étaient derrière tout ça, ils faisaient des expériences mais sur qui ? »

    - Il sera bientôt l'heure de l'appeler. Il sera bientôt réveillé.

    Il prend le portable et commence à appeler.

    - Tiens, tu lui diras que tu veux qu'il vienne, que tu veux devenir comme lui. Je pense qu'il mettra 1 heure pour venir jusqu'ici.


    « C'est ça, ils faisaient des expériences sur ..., non il ne faut pas qu'il vienne ! »

    Je le regarde terrifiée.

    - Tia !

    « Non. Ne viens pas ! »

    - Tu as pris ta décision ?

    - Oui, dis-je forcée à la vue d'un couteau.

    - J'arrive. Au faite, pas besoin de me dire où. Je sais où tu es.

    Et il raccroche.

    - Voilà, ce n'était pas si compliqué. Bon maintenant, quel organe pourrais-je bien te retirer qui te permettrai de vivre environ une heure. Oh ! Mais je sais ce que je vais faire. Juste une entaille dans le ventre assez profonde pour que tu puisses le voir mourir.

    - Non, espèce d'ordure, c'est toi la bête.

    - Oh bien sur que non ! Ma chère petite Tia, qui se nourri des Hommes ? Ce n'est pas moi. Ce sont eux. C'est pour cela qu'il faut les exterminer.

    Il me donne une seringue avec un liquide translucide.

    - Voilà comme ça, tu ne bougeras pas.

    Et me met sur une espèce de lit en métal. J'ai l'impression que c'est une table d'opération.

    « C'est vraiment ça, c'est lui et son père qui faisaient les expériences, maintenant j'en suis certaine, je ne peux plus me trompée. Quand il arrivera, je serais déjà en train de mourir. Je ne veux pas qu'il vienne, sinon c'est lui qui va mourir ! »

    Mes larmes coulent toutes seules.

    - Oh tu pleures, attend de voir la suite.

    Il me donne un grand cou de couteau dans le ventre, je sens la douleur, mais je n'arrive pas à bouger. Il m'attache les mains et les pieds.

    - Au cas où le paralysant ne ferait plus effet. Me dit-il souriant.

    Je sens la douleur.

    « J'ai mal. J'ai froid, je vais bientôt mourir. J'ai peur. »

    Je reste sur la table, pendant qu'il continu son discours sur Hittler, qu'il était génial, que c'était un génie. Bref que des choses qui ne m'intéresse pas et qui me confirme mon opinion sur lui, qu'il est fou.

    Puis le téléphone sonne. C'est lui qui décroche.

    - Petit exterminateur de vampire, allô !

    - Tu crois que je vais te laisser la tuer ?

    - Oh bien sûr que non ! Mais où es-tu ? Tu ne veux pas qu'elle te voit ?

    - Ne t'inquiète pas, je suis à côté.

    - Tu es plutôt rapide, je pensais qu'il te faudrait une heure pour venir.

    - Tu me crois stupide. Je savais ce que ferait, bien avant que tu ne penses à le faire. Sais-tu que j'ai acquit des pouvoir en devenant vampire ?

    - Bien sûr mais les vampires qui acquièrent des pouvoirs ne savent pas s'en servir.

    - Il faut croire que je suis un surdoué.

    Je vois qu'il a un peu peur.

    « Pourquoi voulait-il que j'entende la conversation ? »

    Je regarde au plafond, je le vois.

    « Non, va-t-en, il veut te tuer. »

    Il me fait signe de ne pas m'inquiéter. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que je peux le croire.

    Je ne vois pas ce qu'il se passe mais j'entends. J'entends des bruits, comme si quelqu'un tombai sur des ustensiles en métal, toute la pièce est en métal donc le bruit est fort et ça résonne.

    - Que va-tu faire, vampire. Tu vas me tuer ? Je ne pense pas que tu le puisse, mon sang est poison pour toi.

    - Je ne m'intéresse pas aux sang des Hittler, il me ferait devenir comme eux. Et je suis trop noble pour ça.

    - Pfff trop noble ! Laisse-moi rire un instant ! Ha ha, toi une bête ! Les vampires ne sont que des bêtes, les bêtes ne sont pas nobles.

    J'entends un ultime coup.

    - En tout cas, nous sommes les plus vieux sur cette terre. Et tu te dois de nous respecter.

    « Ne le tue pas, s'il te plait. »

    - Il a voulu te tuer, il ne mérite pas de vivre.

    « Laisse-le à la police, il ne s'en sortira pas. »

    - Mais toi ? Tu vas mourir, je n'arriverai pas à l'hôpital à temps. Sauf si tu es d'accord.

    « Je n'ai pas peur de la mort si mon assassin est puni. »

    - Menteuse, je t'ai entendu dire que tu avais peur.

    Il se tait un instant.

    - Cela voulait-il dire que c'était pour moi, ta crainte ?

    Je n'ose pas répondre.

    Ma respiration est de plus en plus faible, je sens mon cœur battre de moins en moins fort.

    « Il fait de plus en plus sombre, adieu. »

    ............................................................................................................................................................................................................................................................

    J'ouvre les yeux, je suis dans une chambre rouge et or. Le plafond est haut, beaucoup trop haut, ça me donne le vertige.

    - Où suis-je ?

    - Chez moi.

    Je me retourne, et le vois, assis, sur une chaise à coté du lit.

    - Je ne voulais pas te laisser mourir là-bas, alors te voici parmi nous. Bienvenue.

    - Tu m'as … ?

    - Oui.

    - Comment ... Et pour Franck ?

    - Il est accusé de ton meurtre, et a pris cher, prison à vie.

    - C'est bien.

    - Veux-tu que je t'explique ce que nous sommes ?
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    Message  Svorek Jeu 21 Jan - 11:52

    Bon, j'ai pas de titre ...

    C’est lorsqu’il nous ressemble et que nous ne pouvons le déceler que le monstre est le plus effrayant. Encore à notre époque et dans notre société, existent des survivances de cultes noirs et indescriptibles. Tel d’infernaux caméléons, ils s’insinuent et s’incrustent dans la totalité de notre monde moderne, usant de méthodes nouvelles pour trouver leurs victimes, agissant ensuite avec les plus grandes des discrétions et des subtilités, pour enfin assouvir leur soif de sang et de sacrifices.
    J’aurais dû m’apercevoir bien plus tôt de l’horreur sous-jacente qui se tramait devant mes yeux aveugles. J’étais depuis trop longtemps sans me douter de l’absolue noirceur qui habitait cet être malfaisant, et Dieu seul sait combien de vies il a emporté avant que je ne m’en rende compte, et combien il en a emporté encore depuis que j’ai découvert cette abominable vérité.
    Je reconnais que je n’ai pas osé mettre fin à ses exactions, et que j’ai préféré sauver ma vie et fermer mes yeux sur les aberrations que je n’ai qu’entr’aperçues. Mais la frayeur panique qui s’est emparée de moi lors de cette éprouvante nuit ne me permit que de m’échapper et non pas d’arrêter les abus de cet homme, tantôt une personne normale et tout à fait intégrée dans notre monde, et tantôt un puissant sorcier, capable de milles méfaits, et des crimes les plus horribles.
    J’avais connu Pierre lors de mes premières années d’université. Il possédait une mentalité d’artiste et une démarche scientifique. Il faisait partie de ces personnes exceptionnelles dont on peut dire sans risques qu’ils sont des érudits. Porté sur tous les domaines du savoir, possédant une culture générale impressionnante, une connaissance familière des sciences et générale de la littérature, mais aussi une compréhension hors du commun de la philosophie, de l’histoire et de la sociologie. Nous sommes rapidement devenus amis, et je découvris très vite chez lui des goûts originaux et prononcés pour l’occultisme et l’ésotérisme. À ces heures perdues, il lisait énormément et écrivait beaucoup. Lors de ses longs voyages nocturnes au fil des ouvrages, il était accompagné de Poe, Baudelaire et Rimbaud. Amateur de musique, lorsqu’il n’écoutait pas les œuvres de Mozart ou de Bach, il s’enivrait au son de groupes de Black Métal dont l’influence ne tardait pas à se voir dans sa façon de s’habiller. En plus de ces goûts littéraires et musicaux pour des atmosphères fantastiques, goûts exotiques qui le rendaient déjà si particulier, il possédait une présence inhumaine, un charisme inexplicable. Il possédait une sorte d’aura, de magnétisme, auquel peu de gens pouvait résister. Il semblait capable d’hypnotiser une personne dès la première rencontre.
    Lors des presque cinq années pendant lesquelles je l’ai fréquenté, ce magnétisme avait eu des effets incroyables. Il semblait attirer les gens à lui, et en ces quelques années, il avait rencontré un nombre impressionnant de personnes, se liant d’amitié et de sympathie rapidement avec celles-ci. Sous son impulsion, la vie des gens changeait. Et c’est de la même façon qu’il changea la vie de Juliette.
    Comme toutes les rencontres que Pierre faisait, celle-là fut à nouveau insensée. Juliette était une amie d’Alice, ma sœur. J’avais invité Pierre à diner chez nous, et Alice avait convié son amie. Personne n’aurait pu prédire ce qui allait se passer. C’était la première fois que je la rencontrais, aussi je ne savais que très peu de choses sur Juliette. Vingt ans, de jolis cheveux châtains, une jeune fille élégante avec un ravissant sourire. Elle arriva vers vingt heures, et nous n’attendions plus que Pierre qui nous avait prévenus qu’il serait légèrement en retard. Mon naturel réservé et les sujets de conversation de ma sœur et de son amie ne m’incitèrent que très peu à parler lors des quelques quinze minutes pendant lesquelles nous avons attendu avant l’arrivée de notre dernier invité. Il avait pris l’habitude d’entrer seul dans la maison familiale, et dès qu’il arriva dans le vestibule, son regard croisa celui de Juliette. Il s’approcha d’elle en lui souriant alors qu’elle se levait pour le saluer. Il lui sourit en la regardant dans les yeux, et lui disant juste « bonsoir », il l’avait déjà presque envoutée. Ils passèrent la totalité de la soirée à faire connaissance, et alors qu’ils n’étaient que deux inconnus à peine quelques heures auparavant, ils étaient déjà devenus des amis.
    Je ne pourrais vous dire ce qu’il s’est passé exactement. Je sais tout de même que lors des semaines suivantes, Pierre et Juliette se sont vus à plus reprises, puisque plusieurs fois, ils venaient ensemble chez moi boire un verre, discuter. Il semblait bel et bien qu’ils entretenaient une relation amoureuse, bien que Juliette ait déjà un compagnon avant de rencontrer Pierre. Celui-ci contacta même Alice pour lui dire que le comportement de la jeune femme lui semblait bizarre depuis cette soirée. Malgré cela, Pierre ne me disait rien à ce propos. C’est alors que j’ai pris une grave décision. Je devais savoir ce qu’il se passait.
    Il est aussi exact, que lors des années précédentes, je ne m’occupais pas des histoires de couple de Pierre. Pourtant, le même schéma semblait se répéter sans cesse. Il rencontrait une fille qui lui plaisait, il la fréquentait pendant plusieurs semaines, puis leur relation cessait sans aucune explication. Aucune des compagnes de Pierre ne réapparaissait par la suite. Sans doute ne voulait-il pas revoir ses anciennes conquêtes.
    Cela faisait maintenant cinq ou six semaines que Pierre et Juliette s’étaient rencontrés. Plus les jours passaient, plus la jeune femme semblait hypnotisée par mon ami. Je les invitais alors à diner le week-end suivant. Pierre refusa l’invitation en s’excusant de ne pouvoir être présent. Je ne sais pas si c’est ce qu’il a dit ou la façon dont il l’a dit, mais un doute s’éveilla en moi. Le samedi soir, j’arrivais non-loin de la maison de Pierre, garant la voiture à une certaine distance. Deux voitures se trouvaient déjà stationnées devant la maison. La voiture de Pierre, et une seconde, un break, que je ne connaissais pas. J’ai d’abord cru que mes sens me jouaient des tours, mais non, j’avais bien vu deux hommes portaient une sorte de vêtements religieux noirs transportant un grand sac fermé dans le coffre du break. Dans la pénombre du début de soirée de ce mois de novembre, il me semblait que le sac aurait pu contenir un homme. Un homme, ou une femme. Non, c’était impossible, je m’étais sans doute trompé. Pierre sortit aussi de chez lui, monta dans sa voiture, et les deux véhicules partirent. Je remettais le contact, et poussé par le besoin de vérifier mes craintes, ou plutôt, de vérifier qu’elles étaient infondées, je les suivis. Non avons roulé quelques kilomètres, et restant à une bonne distance, je vis qu’il se garait devant une vieille ferme abandonnée. Trois voitures se trouvaient déjà devant, et j’imaginais dès lors d’horribles scènes de messes noires comme on n’en voit que dans de terribles histoires. Ces dernières années, j’avais eu vent d’histoires terribles de monstres, que ce soit en Angleterre, ou encore sur les continents africain ou asiatique, mais jamais je n’aurais pu imaginer que ces monstruosités invisibles aient pu se situer aussi dans les Ardennes françaises. Tremblant et inquiet, je pris milles précautions pour m’approcher du bâtiment. De la lueur sortait du soupirail. Peut-être que la couleur singulière de cette lueur aurait m’alerter et m’ordonner de rebrousser chemin. Je continuais d’avancer, m’allongeant au sol le long du mur pour regarder à travers la petite fenêtre qui donnait sur la cave.
    Des bougies noires à la flamme verte, un autel en ébène et un énorme trou creusé au milieu de la cave. Je tremblais à nouveau devant ce spectacle inimaginable. Il faisait alors partie d’une secte. Une secte de sataniste. C’est ce que j’aurais pu croire. Mais j’allais être en présence d’une entité bien plus puissante et maléfique que Satan lui-même. J’allais bientôt être le témoin d’un mal cosmique, intemporel et tout à fait inhumain. Pierre, vêtu lui aussi d’un vêtement de cérémonie entra alors dans la pièce par une petite porte. Il se dirigea vers l’autel. Face à lui, une dizaine de personnes, hommes ou femmes, la capuche rabattue devant leur visage m’empêchait de le définir. Je crois alors qu’il prononça une phrase. Ou des mots. Ce n’était peut-être que des sons.
    Etakgh Ee’saioht ! Ia Cthulhu, Ia ! Etg-uh, ahh ! Yahaaa ! Yaheha !
    Deux autres personnes entrèrent alors dans la salle par la même porte que Pierre avait empruntée quelques minutes auparavant. Derrière eux, ils trainaient, oui, ils trainaient une femme enchainée. C’était Juliette, totalement nue, et visiblement effrayée. Qui ne l’aurait pas été. Elle se débattait de toutes ses forces, mais ils réussirent à la maitriser et à l’attacher sur l’autel d’ébène.
    Ya Cthulhu ! R’Lyeh Eghort ! Eha !
    Prononçant ces nouveaux mots, Pierre sorti de dessous l’autel un long poignard à la lame incurvée. Juliette hurlait et continuait de se débattre, pleurant et suppliant Pierre. Celui-ci eut un rire sardonique, et se penchant pour embrasser Juliette, il lui planta le poignard dans le ventre. Il se redressa et sortit le couteau ensanglanté, puis il lécha le sang sur la lame avec un air de délectation. Deux hommes s’approchèrent et libérèrent Juliette qui tomba sur le coté de l’autel. Je pensais avoir eu mon lot d’horreur et de dégout, et j’allais fuir cet horrible endroit quand un bruit sourd retenti. Je n’y croyais pas, mais oui, le bruit émanait de cet énorme puits. Un grondement sourd, et une odeur insupportable que même la vitre du soupirail ne m’épargna pas. Cette odeur, horrible, nauséabonde qui ne quittera plus jamais ma mémoire. Puis le sol trembla, et alors, cette horrible chose, cette horrible couleur. J’aimerais ne jamais avoir vu cette chose. Ces horribles tentacules, ces longs appendices qui remontaient le long du puits, tâtonnant, cherchant leur chemin jusqu’à ce qu’ils trouvent ce pourquoi ils étaient là. Dirigés par l’appétit, ou par l’odeur du sang, ils s’emparèrent du corps de Juliette, toujours en vie, mais mortellement blessée, dont le sang s’écoulait de la blessure béante. S’entourant autour de sa poitrine et de ses jambes, presque l’enlaçant, les tentacules reculèrent lentement jusqu’à disparaitre dans le trou sombre, avec juste un dernier cri de la jeune femme.
    S’en était trop, trop pour mon esprit et ma santé mentale. Je me levais précipitamment et me dirigeait à tout jambe jusqu’à ma voiture. Je n’ai pas pris le temps d’être discret, mais je présume que si je suis toujours vivant, c’est qu’ils ne m’ont pas remarqué. Je ne sais pas combien de temps j’ai roulé, mais je me réveillais chez moi le lendemain.
    J’ai quitté mon ancienne vie, priant ma sœur de m’accompagner, ou en tout cas, de ne pas rester ici. Mais régulièrement, dans la nuit, je revois cette horrible créature dont je n’ai vu qu’une infime partie. Je sais que des rites étranges restent tapis dans l’ombre, attendant probablement le bon moment pour reprendre la place qu’ils occupaient avant l’arrivée de notre fragile espèce, mais j’espère que la petite ville qui j’ai choisi d’habiter maintenant n’en cache pas. J’ai même trouvé un travail dans l’université de la ville, un poste de professeur en informatique à l’université Miskatonic d’Arkham.
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    Message  Svorek Jeu 28 Jan - 22:20

    S’il existe réellement, Dieu sait à quel point je suis désolée d’avoir tant insisté pour que mon ami partage avec moi la découverte qu’il avait faite et qui l’enthousiasmait tellement. J’ai tout même peine à croire qu’un Dieu miséricordieux permette à des créatures comme celle que j’ai vu –ou cru voir – dans cette terrible grotte arpenter librement notre Terre.
    Joshua s’était installé dans cette maison isolée, dans une petite forêt du Massachusetts, pas très loin de Springfield, il y avait quelques années. Dans les jours qui ont suivi, je suis entrée à son service en tant que secrétaire, et nous sommes devenus des amis proches. Il aimait travailler la nuit et passer du temps seul au milieu des bois qui, d’après lui, avait quelque chose de magique.
    Toutefois, quelques semaines avant ce terrible incident, ses promenades se faisaient plus longues. Le temps qu’il passait encore à son domicile, il le dépensait en études de vieux ouvrages, seul dans son bureau, et ne touchait presque plus aux repas que je préparais.
    Plusieurs jours de suite, je lui avais demandé ce qui pouvait l’absorber autant, au point de lui faire oublier de manger, de travailler sur son roman, ou encore de passer du temps avec moi. A chaque fois il éludait le sujet et retournait à ses études. Un soir, alors qu’il revenait d’une de ses sorties quotidiennes, il prit une bouteille de whisky et s’installa dans le salon. J’en profitais alors pour entamer la conversation.
    « -Joshua, cela fait maintenant huit mois que nous vivons ensemble, il serait légitime que tu me dises ce qu’il se passe.
    -Aurore, répondit-il, j’ai fait la plus incroyable des découvertes.
    -Une découverte plus importante que moi ?
    -Tu sais très bien que non. Mais il y a maintenant une vingtaine de jour, je suis tombé par le plus grand des hasards sur une très ancienne caverne. Avec des inscriptions aux murs. Des inscriptions qui ne correspondent à aucun des langages utilisés par les tribus indiennes qui ont vécu ici auparavant. »
    Joshua m’avait appris tout ce que je savais sur l’ésotérisme et l’occultisme, et bien qu’il ne m’ait enseigné moins de la moitié de ses connaissances, j’en savais bien plus sur ces sujets interdits que la plupart des gens. S’il disait avoir trouvé des inscriptions qui l’intriguaient, alors elles auraient intrigué n’importe quel érudit.
    « -La grotte se trouve à quelques kilomètres d’ici, reprit-il, mais elle est d’une profondeur et d’une taille incroyable. Inexplorable seule. Mais je tiens à garder le secret encore quelques temps. Un ami doit venir d’Irlande d’ici quelques semaines. Il semble tout aussi fasciné que moi par cette découverte.
    -Tu aurais pu m’en parler plus tôt.
    -Je te prie de m’en excuser. Que dirais-tu de m’accompagner demain ? »
    J’acceptais, et le lendemain, dès le tout début de l’après-midi, nous partions en direction de la caverne qu’il avait trouvée. Comme il me l’avait dit la veille, la grotte se trouvait à une distance peu importe, et nous avons du marcher à peine plus d’une heure dans les bois. La température en ce début de mois d’Octobre était encore agréable et les feuilles qui commençaient à rougir annonçaient enfin l’automne qui prenait son temps pour arriver cette année. L’entrée de la grotte se trouvait derrière un buisson très touffu, et ce devait être par un heureux hasard que Joshua l’avait découverte. Il poussa les quelques branches et pénétra dans l’obscurité de la grotte. Je le suivais et le soleil encore haut dans le ciel éclairait difficilement la caverne sur quelques mètres. Joshua lâcha les branches qu’il tenait encore, et celles-ci obstruèrent à nouveau l’entrée, nous plongeant tout deux dans le noir le plus total. Je laissais échapper un léger cri de surprise alors que Joshua allait allumer la lampe torche qu’il avait prise dans son sac à dos. Projetant le faisceau lumineux sur les parois, il me conduisit à travers la première longue galerie, qui s’enfonçait en pente douce dans les profondeurs de la terre. Joshua balaya les murs avec la lumière à plusieurs endroits pour me montrer les gravures qui l’avaient interpellé lors de sa première visite.
    « -Ces symboles sont très anciens. Ils datent de bien avant l’arrivée des colons en 1620.
    -Tu penses qu’ils ont été faits par les membres d’une tribu algonquine ? Les Wampanoag peut-être ? Tu m’as dit toi-même que les tribus indiennes du Massachussetts procédaient à des rites étranges avant l’arrivée des européens.
    -Non, c’est encore plus ancien. Ici, dit-il en me montrant une série de symboles, tu peux apercevoir des similitudes avec les gravures découvertes dans la région depuis maintenant plusieurs siècles. Mais ces informations sont restés secrètes et à l’abri de regard indiscret.
    -Tu penses que ça pourrait avoir un rapport avec les événements qui ont eu lieu dans la vallée du Miskatonic ? »
    Il ne me répondit que par un léger sourire, et sorti un vieux livre de son sac à dos. Le livre avait une couverture en cuir rouge et le titre, Sombre-Verbe, était inscrit en caractères gothiques dorés.
    « -D’après l’auteur, reprit-il, ses symboles sont là depuis des millions d’années. Cinq cent millions. Peut-être même un milliard d’années !
    -Mais, … c’est largement avant l’apparition de l’Homme.
    -Ai-je dit que cela avait été fait de la main de l’homme ? »
    Il continua son explication, et me rappela l’expédition de l’université Miskatonic en antarctique en 1930. Il me rappela aussi ses recherches sur la forêt Billington, près d’Arkham. Il m’avait déjà parlé de ces études vaguement, mais n’était pas entré dans les détails. J’en apprenais encore beaucoup lors des quelques heures qui suivirent, et nous progressions alors dans cette caverne dont la profondeur et l’obscurité ne faisait qu’augmenter. Il me semblait que nous nous trouvions à des kilomètres sous la surface, et que nous nous retrouverions bientôt au centre de l’Enfer. Plus nous avancions, et plus les gravures semblaient anciennes et étranges. Des symboles utilisés régulièrement dans l’occultisme et l’alchimie apparaissaient de manière plus fréquente. D’après Joshua, nous étions en présence de la première langue écrite créée sur notre planète. C’est en tout cas ce que suggérait Louis de Bonrifet, l’auteur de Sombre-Verbe, en 1415.
    L’heure avançait rapidement, et j’écoutais chaque parole de Joshua qui continuait d’avancer dans la grotte. Nous arrivions alors au dernier endroit qu’il avait visité. Il n’était pas encore allé plus loin, plus bas. Nous avions parcouru à peine quelques mètres qu’un bruit sourd émergea des profondeurs obscures. Le sol trembla légèrement.
    « -Nous devons partir d’ici, dis-je à Joshua en le prenant par la main.
    -Hors de question ! Je dois savoir ce que c’est.
    -C’est de la folie. Si toutes les histoires que tu m’as racontées sont vraies, alors qui sait ce qui peut avoir produit ce bruit ? »
    Il me repoussa fermement, et fit un nouveau pas en avant. Le bruit reprit et le sol trembla à nouveau. Je commençais à reculer de quelques pas. Le halo de lumière de Joshua s’écartait lentement, s’enfonçant plus profondément. Le bruit se fit encore plus fort, et le sol trembla encore et encore, sans discontinuer. Je restais peut-être une ou deux minutes sans pouvoir bouger. Puis un cri qui me sembla inhumain rompit la monotonie du bruit sourd qui grondait depuis un temps qui aurait put être infini. Je ne sais plus exactement comment la suite s’est passée. J’ai réussi à remonter à la surface, courant, trébuchant, avançant sur les genoux et les mains, rampant pour m’échapper de cet endroit infernal. Je me retrouvais finalement à l’air libre, reprenant difficilement mon souffle.
    Plusieurs années se sont écoulées depuis cette journée. J’ai tout fait pour chasser ces souvenirs de ma mémoire. J’ai réussi à reprendre une vie normale, mais toutes les nuits, je revois cette horrible créature sans visage, mais avec une multitude d’yeux, cette espèce de masse visqueuse sombre, cet amas sans forme de matière qui avait littéralement englouti Joshua.
    J’écris ces lignes sans vraiment savoir pourquoi, sans même savoir pourquoi j’ai attendu autant de temps pour le faire, mais j’espère une seule chose, c’est que la dose létale de somnifères que je m’apprête à prendre ne tardera pas à faire effet, et que rapidement, je ne foulerais plus la même la terre que ces créatures démentes.

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