Cadavre exquis

Vous connaissez le principe du cadavre exquis? Pour ceux qui ont dit non: « jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes.»

Vu que nous avons des littéraires en herbe, voire pas, pour certains, et qu'en tout cas, certains semblent aimer écrire et se faire plaisir avec un clavier, je propose ici d'écrire un texte sur ce principe. Quoique non, en le modifiant, et en utilisant les règles créées par certains auteurs pour écrire des romans de cette façon. C'est à dire que chacun pourra (et devra, pour que tout reste cohérent) lire les passages précédents.

Allez, lâchez-vous et faites-vous plaisir, je vous promets de participer pour relever le niveau général.

Bien bien bien. J'ose imaginer que vous êtes impressionnés et que vous vous demandez par quoi commencer? Une phrase, un paragraphe, une page entière? Et parler de quoi? Écrire quel type de récit? Du Med-Fan, du contemporain, du cyberpunk?
Pour vous décoincés un peu, je vais commencer, celui ou celle qui voudra continuer pourra le faire.

-Bien sûr que c'est un lanceur de sort! Le meilleur que je connaisse! hurla le guerrier bedonnant dont la constitution ne lui avait pas épargné les effets de l'alcool. Bon, ces manières le rendent étrange, je suis d'accord, mais c'est quelqu'un de bien.

Oresz en avait déjà trop entendu. La compagnie de cette épaisse brute ne lui avait apporté que des ennuis. Il espérait passer inaperçu afin d'échapper à ses poursuivants, ou tout du moins les éviter, et cet ivrogne à qui il avait sauvé la vie attirait l'attention de tous les clients de l'auberge sur eux. Sans dire un mot, Oresz attrapa son sac posé au sol et sorti de l'auberge. Ses vêtements de nécromancien et ses longs cheveux noirs l'auraient rendu trop facile à retrouvé, il avait alors choisi de s'habiller d'une façon plus courante et de couper sa chevelure de jais. Cela faisait plusieurs mois qu'il avait quitté sa femme Prisiphaë, et son fils Svorek. Il se rendait compte que rester avec eux leur aurait fait courir un énorme risque et, malgré la douleur qu'il endurera, il était parti, sans même les prévenir.
Alors qu'il quittait l'auberge "La Chope de Dragon d'Argent", il tomba nez à nez avec...


A partir de là, les règles sont simples, celui qui prend la suite décrit alors ce nouveau personnage. De façon plus ou moins développé suivant l'humeur, l'envie, la volonté.
Chaque "auteur laisse les personnages créés par d'autres auteurs sous la gouverne de leur "créateur".
Les interventions pourront être plus ou moins longues. (Il faudra pour cela éviter les longues conversations entre deux personnages, ce qui limiterait les posts à une seule réplique.)
Il faudra bien sûr laisser une fin qui permet une suite, ou en tout cas, qui laissera un moyen facile à l'intervenant suivant pour le passage d'après.
Dernier point important, les différents "auteurs" sont encouragés à s'arranger entre eux soit pas MP, soit par MSN (ou son pendant en logiciel libre ^^), soit par...pis merde, utilisez le moyen de communications que vous préférez. (petit rappel, les pigeons voyageurs sont maintenant bien moins rentables que les logiciels de messagerie instantanée).
Je pense qu'après quelques temps tout ira mieux et qu'on aura trouvé notre "rythme de croisière".
Bonne inspiration à tous.

... une personne plutôt jeune. Il n'arrivait pas à voir son visage, caché sous la capuche de sa cape noir. Cette personne, en relevant sa tête, lui fit découvrir que c'était une femme, d'une vingtaine d'années. Elle avait les yeux bleu clair, une frange qui faisait voir la couleur de ses cheveux, qui étaient blancs. Elle était de taille moyenne. Elle était aussi belle qu'une Elfe. Son regard effrayé, l'avait obligé à pousser Oresz pour rentrer dans l'auberge.

Oresz commençait à partir quand il entendit, à travers la porte :

- Salut toi, tu veux pas venir m'amuser ?

Elle prit sa respiration puis, lui répondit.

- Tu pus le mort-vivant. Après un petit silence, doucement mais sèchement, reprit. Ce n'est pas toi, mais plutôt quelqu'un qui t'as attaqué, ou que tu protèges. Dans un premier cas, tu es un allié, dans l'autre, tu es mon ennemi et tu meurs.

Il s'éloignait, le regarde surpris avec un soupçon de peur. Elle sortit son Kriss, et le pointa sous la gorge de l'homme. Ce geste lui fit tombé la capuche et une longue et magnifique chevelure blanche s'était montrée. Ce dernier attendit un petit moment avant de lui prendre l'arme et de la balancer loin d'elle, puis lui bloquer les bras.

- Tu ne tueras personne, ma jolie. Pas tant que je serais pas là pour elle !

Ce tapage attira Oresz, qui découvrit la scène.




Au suivant ! ^^
Je sais, c'est petit mais on écrit la taille que l'on veut, non ?!?! XD
Alors que va-t-il faire ?

Oresz observa la scène quelques secondes. Les clients de l'auberge s'étaient tous levés et écartés. Il sourit en voyant que le guerrier qu'il avait accompagné pendant quelques jours auparavant tremblait comme une fillette de dix ans dans un coin de la salle. Il s'approcha du comptoir et ordonna à l'aubergiste de lui amener une bouteille de son meilleur vin et deux verres. Il s'assit ensuite à une table, tout aussi sereinement qu'il était entré.

-Vous semblez avoir des problèmes jeune fille.

La jeune femme le regarde, son regard avait changé.

- Je n'ai aucun problème, je peux m'en débarrassé quand je veux ! Ce n'est qu'un vulgaire paquet de viande.

A peine la phrase fini, elle avait réussi à attraper le bras de l'homme et à le plaquer au sol. L'homme à terre, resta muet. Elle le finissait avec un coup à la nuque.

Elle regarda à nouveau Oresz :
- Faut pas faire attention, il s'est juste endormi. dit-elle avec une voix devenue toute frêle.

Elle était devenue une femme, pouvant avoir peur de tout. Cela surpris tout le monde dans l'auberge.

Oresz servi du vin dans les deux verres sur la table. Le combat semblait lui avoir été totalement étranger et sans aucune importance.
-Asseyez-vous donc, dit-il sans même relever la tête. Je puis vous assurez que le vin servi ici est vraiment très bon. Pas aussi bon que celui de Palcomia. Mais il est vrai que l'Empire n'exporte pas assez de produit dans votre archipel de Nienna.

Oresz se rappelait difficilement des aspects de sa vie dans l'Ouest-Monde. Après plusieurs années passé à Nienna, ses souvenirs étaient altérés. Mais il se souvenait très bien que le vin de Palcomia avait un gout merveilleux.

-J'imagine que vous ne pouvez pas comprendre. Il y à encore vingt ans, vous ne connaissiez pas l'Ouest-Monde. Vous vous demandez certainement ce que je vous veux. C'est simple, buvons un verre à votre formidable victoire. Je suis convaincu que vous et moi avons beaucoup de choses à nous dire, mais nous pourrons toujours en parler autour d'un bon repas.

PS: je savais que quelque chose me gênait, je viens de me rendre compte qu je m'étais trompé de nom oO
J'édite les messages. Veuillez m'excuser du désagrément.

La discussion se fit sournoissement écouté par un homme accoudé au bar, vétu d'une cape noir pour passé inaperçu. De long cheveux gras et une barbe grise se laisse dévoilé à chaque regard passer vers la table où deux personnes viennent de s'assoir.
- Tarvernier! Une Cervoise et du raide!

Les clients de l’auberge se rassirent peu à peu. L’agitation du combat avait cessé, le calme était revenu. Oresz jeta un rapide coup d’œil autour de lui, afin de vérifier que personne ne l’observait, ni ne regardait dans sa direction.

-Déjà cinq ans que vous chassez les morts-vivants. Vous avez dû en détruire un certain nombre tout ce temps. Quel dommage que vos principales armes soient votre force et votre agilité. Certains morts-vivants n’ont que faire que vous soyez plus puissante, plus robuste et même plus habile qu’eux. A peine une poignée de mots et quelques gestes, et ils vident votre corps de toute son eau, ou brisent un à un tous les os de votre squelette. J’en sais plus sur les morts-vivants que vous ne pourriez en rêver. Je pourrais vous aider à vous perfectionner dans votre quête, mais pour cela, il faudrait que vous me veniez en aide en premier lieu.

Oresz ne savait que trop bien qu’il ne pouvait pas trop en dire avant d’être sur et certain de pouvoir faire confiance à la jeune femme. Discrètement, il fit apparaitre une magnifique rose rouge dans sa main gauche. Lentement, la rose changea de couleur pour devenir complètement noir. Puis, un à un, les pétales de la fleur tombèrent sur la table, comme si celle-ci fanait très rapidement dans la main d’Oresz.

-La flamme qui accompagne chaque chose vivante est souvent si facile à…

Le lanceur de sort s’arrêta pour observer le dernier pétale se détacher doucement de la fleur.

-…éteindre.

Oresz et sa nouvelle élève finirent leur repas dans le plus grand calme. Le magicien n'était pas d'un caractère très volubile, et il ne donna pas beaucoup d'indications sur ce qu'il attendait de la jeune femme. Après avoir payé l'aubergiste, il quitta la table, suivit par Laïla. Silencieusement, il se dirigea vers la sortie de la ville. Une petite forêt se trouvait non loin. Il pénétra dans la végétation épaisse et trouva facilement son chemin jusqu'à un petit monticule de pierres recouvertes de mousse. La grille fermée à l'entrée était envahie par les hautes herbes.

"Vois-tu, jeune élève, il existe plusieurs types de morts-vivants. Certains sont de simples serviteurs, tels que les squelettes, les zombies ou les goules. D'autres sont des dominants, comme les vampires ou encore les liches. La nécromancie peut servir à plusieurs choses. Je l'utilise en tant qu'excorciste et traqueur. D'autres préfèrent créer ces aberrations, ou même les contrôler."

Pendant son explication, Oresz continuait à enlever les herbes devant la grille tâchée de rouille.

"J'avais entendu parler d'une crypte située près d'ici. Tu as du remarquer les relents fétides qui émanent de l'endroit. Derrière cette grille se trouve des morts-vivants. Tu seras probablement capable d'en éliminer la plupart. Mais il y en a un dont tu ne viendra pas à bout. Je te montrerais alors comment le détruire. C'est ta première leçon. Passe devant."

Laïla s'avance alors par delà la grille, elle semble inquiète. Elle enjambe alors une brousse d'herbe, doucement, et son pied droit se prend dans une racine et tombe en avant sans même pouvoir se rattraper. Elle resta quelques secondes par terre à l'affût d'un mouvement ou d'un bruit. Elle se retourne vers Oresz avec un sourire béat.

- Je n'ai pas vu la racine !

Elle se relève et avance, assez discrètement, ses armes font un bruit fin, presque indescriptible, mais suffisant pour que quelqu'un se trouvant à 1 ou 2 mètre d'elle puisse l'entendre.

- Je n'aime pas cet endroit, je ressens un pouvoir différent. Plus puissant qu'à ceux dont j'ai ôté la vie. Serait-ce un mort-vivant de niveau supérieur ? lui demande-t-elle les yeux écarquillés.

Dans son regard, on peut ressentir une peur immense, ainsi qu'un soupçon d'excitation. Un mélange parfait pour faire un vrai combat.